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WASP-35 b : Géante gazeuse proche

WASP-35 b : Une étude approfondie sur une planète géante gazeuse

La recherche exoplanétaire a fait de remarquables avancées au cours des dernières décennies, notamment grâce à des missions telles que le télescope spatial Kepler et les observations faites par des astronomes utilisant des méthodes de transit. Parmi les découvertes les plus fascinantes figure la planète WASP-35 b, un exoplanète de type géante gazeuse qui nous offre des informations essentielles sur les systèmes planétaires lointains et leurs caractéristiques. Découverte en 2011, WASP-35 b est située à environ 660 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Phoenix, et elle possède des caractéristiques qui la rendent particulièrement intéressante pour les chercheurs en astronomie.

Découverte de WASP-35 b

La planète WASP-35 b a été découverte par l’équipe de la mission WASP (Wide Angle Search for Planets), un projet qui utilise des télescopes terrestres pour détecter des exoplanètes par la méthode du transit. Cette méthode consiste à mesurer la diminution de la luminosité d’une étoile lorsqu’une planète passe devant elle, créant une ombre temporaire qui peut être détectée depuis la Terre. La découverte de WASP-35 b a été un moment clé dans la recherche d’exoplanètes, car elle permet aux scientifiques de mieux comprendre les conditions et les caractéristiques des planètes en dehors de notre système solaire.

Caractéristiques physiques de WASP-35 b

WASP-35 b est une planète géante gazeuse, ce qui signifie qu’elle est composée principalement d’hydrogène et d’hélium, avec une absence presque totale de surface solide. Elle possède une masse équivalente à 0,71 fois celle de Jupiter, ce qui la place dans la catégorie des géantes gazeuses de petite à moyenne taille. Son rayon est environ 1,3 fois plus grand que celui de Jupiter, ce qui en fait une planète de taille relativement imposante.

La planète orbite très près de son étoile, avec un rayon orbital de seulement 0,04317 unités astronomiques (UA), soit environ 4,3% de la distance entre la Terre et le Soleil. Cela signifie qu’elle effectue une révolution complète autour de son étoile en un temps remarquablement court de 0,008761123 jours, soit environ 7 heures. Ce temps extrêmement court place WASP-35 b dans la catégorie des « exoplanètes ultra-périodiques », qui tournent autour de leur étoile en moins d’une journée terrestre.

L’orbite et l’éccentricité

L’orbite de WASP-35 b est presque parfaitement circulaire, avec une excentricité de 0,0, ce qui signifie que sa trajectoire est très régulière. Cela est en contraste avec de nombreuses autres exoplanètes qui présentent des orbites plus excentriques, créant des variations de température et de conditions climatiques. L’orbite presque circulaire de WASP-35 b suggère que la planète connaît des températures relativement homogènes, bien qu’elles soient extrêmement élevées en raison de sa proximité avec son étoile.

L’étoile hôte de WASP-35 b

WASP-35 b orbite autour d’une étoile de type spectral G, semblable à notre Soleil, mais légèrement plus froide et moins lumineuse. L’étoile a une magnitude stellaire de 10,939, ce qui signifie qu’elle est relativement faible en luminosité par rapport aux étoiles que l’on peut observer à l’œil nu. Toutefois, cette étoile est tout de même suffisamment lumineuse pour que la planète, en raison de sa proximité, soit exposée à des températures extrêmes.

Température et conditions sur WASP-35 b

En raison de la faible distance de la planète par rapport à son étoile, les températures de surface de WASP-35 b sont extrêmement élevées, bien que l’on ne dispose pas de données directes sur la température de surface exacte. Il est raisonnable de supposer que la planète subit un effet de serre intense, rendant ses températures bien plus chaudes que celles que l’on retrouve sur des planètes comme la Terre. Les géantes gazeuses proches de leurs étoiles sont souvent des lieux de températures avoisinant les 1 000 à 1 500 °C, voire plus.

Les observations faites de WASP-35 b par les astronomes montrent qu’il pourrait y avoir des nuages d’hydrogène et d’hélium, en plus de possibles signatures de vapeur d’eau ou de métaux comme le sodium et le potassium dans son atmosphère. Cependant, les conditions exactes et la composition chimique de l’atmosphère de la planète restent encore à être explorées de manière plus approfondie.

Détection et études futures

La méthode de transit utilisée pour détecter WASP-35 b est l’une des techniques les plus efficaces pour trouver des exoplanètes. Cette méthode a non seulement permis d’identifier la planète, mais elle a aussi offert aux scientifiques une occasion de mesurer des paramètres essentiels tels que la taille de la planète, sa masse, et son rayon orbital. Cependant, cette méthode ne permet pas d’observer directement l’atmosphère de la planète. Pour cela, les astronomes utilisent des spectromètres et d’autres instruments spécialisés qui peuvent analyser la lumière passant à travers l’atmosphère de la planète lorsque celle-ci transite devant son étoile.

Dans l’avenir, de nouvelles missions comme le télescope spatial James Webb (JWST) permettront de récolter des données plus précises sur les atmosphères des exoplanètes comme WASP-35 b, offrant ainsi une meilleure compréhension de leur composition, de leur climat et des conditions qu’elles pourraient offrir pour la vie.

Conclusion

WASP-35 b représente l’un des nombreux mystères fascinants qui continuent de captiver les scientifiques dans la recherche d’exoplanètes. Sa masse, son rayon et son orbite ultra-courte en font une cible privilégiée pour l’étude des géantes gazeuses proches de leurs étoiles, et son atmosphère pourrait révéler des informations cruciales sur les mécanismes atmosphériques des exoplanètes. Alors que les technologies d’observation s’améliorent, les scientifiques espèrent que de nouvelles données permettront de mieux comprendre non seulement cette planète en particulier, mais aussi les milliers d’autres exoplanètes découvertes ces dernières années. WASP-35 b n’est qu’une parmi de nombreuses planètes intrigantes, mais elle nous offre un aperçu fascinant de l’univers lointain et des possibilités qui s’offrent à la recherche planétaire.

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