Les « Makârim al-akhlâq » désignent les nobles valeurs morales et éthiques. Dans la période pré-islamique, la société arabe était marquée par des traditions tribales et des normes sociales spécifiques qui influençaient les comportements individuels et collectifs. Les Makârim al-akhlâq étaient valorisées et admirées par les Arabes de cette époque, même si elles pouvaient varier selon les tribus et les régions.
L’honneur, par exemple, était une valeur fondamentale. Il était lié à la réputation, à la bravoure, et à la générosité. Un individu honoré était respecté et considéré comme un modèle à suivre. La générosité, ou « sakhâ », était également hautement valorisée. Elle consistait à partager sa richesse avec les autres, en particulier en temps de besoin, ce qui renforçait les liens sociaux au sein de la tribu.
La loyauté envers sa tribu était une autre valeur importante. Elle impliquait de défendre les membres de sa tribu en cas de conflit, même au prix de sa propre vie. Cette loyauté renforçait le tissu social et assurait la cohésion de la tribu.
Le courage était également une vertu essentielle. Être courageux signifiait faire preuve de bravoure sur le champ de bataille, mais aussi dans d’autres aspects de la vie, comme la prise de décisions difficiles.
Enfin, la justice était considérée comme une qualité noble. Les Arabes valorisaient la capacité de régler les conflits de manière équitable, en respectant les traditions tribales et les coutumes établies.
Ces valeurs étaient souvent célébrées dans la poésie et les récits de l’époque, contribuant à les renforcer et à les perpétuer dans la société pré-islamique.
Plus de connaissances
Dans la société de la période pré-islamique, les valeurs morales jouaient un rôle central dans la vie quotidienne et étaient souvent exprimées à travers la poésie et les récits oraux. Les Arabes accordaient une grande importance à l’éloquence et à la capacité de bien parler, considérées comme des qualités essentielles pour exprimer les valeurs morales et les idéaux de la société.
La notion de « fouj », qui désigne la protection et l’hospitalité envers les voyageurs, était également une valeur fondamentale. Offrir refuge et assistance aux étrangers étaient des pratiques honorables et considérées comme des devoirs moraux.
La pudeur et le respect des traditions étaient également des aspects importants des Makârim al-akhlâq. Les comportements indécents ou contraires aux normes sociales étaient sévèrement critiqués et pouvaient entraîner la disgrâce sociale.
La solidarité et l’entraide étaient des valeurs profondément enracinées dans la société tribale. Les membres d’une tribu se devaient mutuellement assistance et protection, renforçant ainsi les liens de solidarité et de fraternité au sein de la communauté.
Enfin, la patience et la persévérance face aux difficultés étaient également des valeurs appréciées. Les épreuves de la vie étaient perçues comme des tests de caractère, et faire preuve de patience et de résilience était considéré comme une vertu noble.
En résumé, les Makârim al-akhlâq dans la période pré-islamique étaient centrées autour de valeurs telles que l’honneur, la générosité, la loyauté, le courage, la justice, l’éloquence, l’hospitalité, la pudeur, la solidarité, la patience et la persévérance. Ces valeurs ont continué à influencer la société arabe même après l’avènement de l’islam, et certaines d’entre elles restent importantes dans les sociétés arabes contemporaines.