Gynécologie et obstétrique

Traitement du fibrome utérin

Le traitement du fibrome utérin dépend de divers facteurs tels que la taille et le nombre des fibromes, la gravité des symptômes, l’âge de la patiente, sa volonté de concevoir et sa préférence pour le traitement. Il existe plusieurs options de traitement, notamment la surveillance régulière, les médicaments et la chirurgie.

  1. Surveillance régulière : Si les fibromes sont petits, asymptomatiques et n’affectent pas la qualité de vie de la patiente, le médecin peut recommander une surveillance régulière sans traitement actif. Des examens réguliers tels que des échographies peuvent être effectués pour suivre l’évolution des fibromes.

  2. Médicaments :

    • Analgésiques : Des analgésiques peuvent être prescrits pour soulager la douleur associée aux fibromes.
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Les AINS tels que l’ibuprofène peuvent être utilisés pour réduire la douleur et les saignements menstruels abondants.
    • Hormonothérapie : Les contraceptifs hormonaux, tels que les pilules contraceptives, les injections ou les dispositifs intra-utérins (DIU) contenant des hormones, peuvent être prescrits pour contrôler les saignements menstruels abondants et réduire la taille des fibromes.
    • Analogues de la GnRH : Ces médicaments agissent en réduisant les niveaux d’hormones œstrogènes et provoquent une « ménopause artificielle », ce qui peut réduire la taille des fibromes et les symptômes associés. Cependant, leur utilisation est généralement limitée dans le temps en raison de leurs effets secondaires.
  3. Chirurgie : Si les fibromes provoquent des symptômes graves ou affectent la fertilité de la patiente, la chirurgie peut être nécessaire. Les options chirurgicales comprennent :

    • Myomectomie : Il s’agit d’une intervention chirurgicale visant à enlever les fibromes tout en préservant l’utérus. Cette option est généralement recommandée chez les femmes qui souhaitent conserver leur fertilité.
    • Hystérectomie : Il s’agit d’une intervention chirurgicale consistant à enlever l’utérus. Cette option est généralement considérée comme un dernier recours chez les femmes pour lesquelles d’autres traitements n’ont pas été efficaces ou appropriés, ou chez celles qui ne souhaitent plus avoir d’enfants.
  4. Autres options :

    • Embolisation des fibromes utérins : Cette procédure implique le blocage des artères qui alimentent les fibromes, ce qui entraîne leur rétrécissement et leur réduction.
    • Ablation de l’endomètre : Cette procédure consiste à détruire la couche interne de l’utérus (endomètre), ce qui peut réduire ou éliminer les saignements menstruels abondants causés par les fibromes.

Il est important que toute décision concernant le traitement des fibromes soit prise en consultation avec un médecin, en tenant compte des besoins individuels de chaque patiente et de ses objectifs de traitement.

Plus de connaissances

Le fibrome utérin, également appelé léiomyome, est une tumeur bénigne qui se développe dans l’utérus. Ils sont composés de tissu musculaire et peuvent varier en taille, de petites lésions à de grandes masses pouvant remplir tout l’utérus. Les fibromes peuvent se développer à différents endroits dans l’utérus, tels que la paroi musculaire de l’utérus, à l’extérieur de l’utérus (fibromes sous-séreux), ou à l’intérieur de l’utérus (fibromes sous-muqueux).

Les fibromes utérins sont assez courants chez les femmes en âge de procréer, mais la plupart du temps, ils ne causent pas de symptômes et passent inaperçus. Cependant, chez certaines femmes, les fibromes peuvent entraîner des symptômes tels que des saignements menstruels abondants, des douleurs pelviennes, des douleurs pendant les rapports sexuels, une sensation de pression ou de plénitude dans le bas-ventre, des problèmes urinaires tels que des mictions fréquentes ou une rétention urinaire, et des complications pendant la grossesse, comme un risque accru de fausse couche, de travail prématuré ou de présentation anormale du fœtus.

Les facteurs de risque de développer des fibromes utérins comprennent l’âge (plus fréquents chez les femmes âgées de 30 à 40 ans), les antécédents familiaux de fibromes, la race (plus fréquents chez les femmes afro-américaines), l’obésité et les déséquilibres hormonaux.

Le diagnostic des fibromes utérins peut être effectué par un examen pelvien, une échographie pelvienne, une imagerie par résonance magnétique (IRM) ou une hystéroscopie.

Il est essentiel de consulter un médecin si vous présentez des symptômes de fibromes utérins afin de recevoir un diagnostic précis et de discuter des options de traitement disponibles en fonction de votre situation spécifique.

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