Maladies de la grossesse et de l'accouchement

Symptômes de la prééclampsie en fin de grossesse

Le terme « toxémie de grossesse », ou prééclampsie, fait référence à une complication potentiellement grave qui peut survenir pendant la grossesse, généralement à partir du deuxième trimestre, mais parfois également au cours du troisième trimestre, y compris en septembre. La prééclampsie se caractérise par une hypertension artérielle élevée et la présence de protéines dans les urines, mais elle peut aussi présenter des signes cliniques variés qui deviennent plus manifestes à mesure que la grossesse progresse. Dans cet article, nous explorerons les symptômes, les causes, les diagnostics, les traitements et les implications de la prééclampsie en fin de grossesse.

Symptômes de la prééclampsie au mois de septembre

À l’approche du neuvième mois de grossesse, la prééclampsie peut devenir plus visible en raison de l’augmentation de la pression artérielle et des altérations dans la fonction rénale. Les symptômes typiques peuvent inclure :

  1. Hypertension Artérielle Élevée : La pression artérielle peut augmenter de manière significative, souvent supérieure à 140/90 mmHg. Ce symptôme est crucial pour le diagnostic de la prééclampsie.

  2. Protéinurie : La présence de protéines dans les urines est un autre signe clé de la prééclampsie. Les tests urinaires peuvent révéler des niveaux anormalement élevés de protéines, indiquant un dysfonctionnement rénal.

  3. Œdème : Bien que l’œdème soit courant durant la grossesse, un gonflement excessif, surtout au niveau des mains, des pieds et du visage, peut être un signe de prééclampsie. L’œdème sévère doit être surveillé de près.

  4. Maux de Tête Intenses : Les femmes atteintes de prééclampsie peuvent éprouver des maux de tête sévères et persistants, qui ne répondent pas aux traitements habituels comme les analgésiques.

  5. Problèmes de Vision : Les troubles visuels, tels que la vision floue ou les éclairs de lumière, peuvent survenir. Ces symptômes sont souvent associés à une pression artérielle élevée et doivent être évalués rapidement.

  6. Douleurs Abdominales Supérieures : Une douleur intense dans la partie supérieure de l’abdomen, souvent sous les côtes, peut être un signe de prééclampsie. Cette douleur peut être associée à une hypertrophie du foie ou à des complications hépatiques.

  7. Nausées et Vomissements : Bien que les nausées soient fréquentes au début de la grossesse, des nausées persistantes ou des vomissements soudains en fin de grossesse peuvent signaler des problèmes plus graves.

  8. Diminution de l’Urine : Une réduction significative de la quantité d’urine produite est un signe inquiétant, indiquant que les reins peuvent être affectés.

Causes et Facteurs de Risque

Les causes exactes de la prééclampsie ne sont pas entièrement comprises, mais plusieurs facteurs peuvent contribuer à son développement :

  1. Problèmes Placentaire : Un développement anormal du placenta est souvent impliqué dans la prééclampsie. Une mauvaise implantation ou une insuffisance placentaire peut entraîner une hypertension et une atteinte des reins.

  2. Antécédents Médicaux : Les femmes ayant des antécédents de prééclampsie ou de maladies chroniques telles que le diabète, les maladies rénales ou l’hypertension artérielle sont à risque plus élevé.

  3. Facteurs Génétiques : La prééclampsie peut avoir une composante génétique. Les antécédents familiaux de prééclampsie peuvent augmenter les risques.

  4. Première Grossesse : Les femmes qui attendent leur premier enfant sont plus susceptibles de développer la prééclampsie que celles qui ont déjà accouché.

  5. Grossesses Multiples : Les femmes portant des jumeaux ou des multiples sont également à un risque plus élevé de prééclampsie.

  6. Âge Maternel : Les femmes de moins de 20 ans ou de plus de 35 ans présentent un risque accru de développer cette complication.

Diagnostic

Le diagnostic de la prééclampsie repose sur une combinaison de signes cliniques et de tests médicaux :

  1. Mesure de la Pression Artérielle : Un suivi régulier de la pression artérielle est essentiel. Des mesures élevées doivent être évaluées pour déterminer la présence de prééclampsie.

  2. Analyse d’Urie : Un test de protéines dans les urines (protéinurie) est réalisé pour détecter des niveaux anormaux de protéines.

  3. Analyse de Sang : Des tests sanguins peuvent être effectués pour évaluer la fonction hépatique, rénale et pour vérifier les niveaux de plaquettes. Une diminution des plaquettes ou une altération des fonctions hépatiques peut indiquer des complications.

  4. Échographie : Des échographies peuvent être utilisées pour surveiller la croissance du fœtus et la santé du placenta.

  5. Tests de Fonction Hépatique : Des tests pour évaluer les enzymes hépatiques peuvent être nécessaires si des symptômes hépatiques sont présents.

Traitements

Le traitement de la prééclampsie dépend de la gravité des symptômes et de l’avancement de la grossesse :

  1. Surveillance et Repos : Pour les cas légers, la surveillance étroite avec repos et modifications du régime alimentaire peuvent être recommandés. Les visites médicales régulières permettent de suivre l’évolution de la condition.

  2. Médicaments : Des médicaments antihypertenseurs peuvent être prescrits pour contrôler la pression artérielle. Les stéroïdes peuvent également être administrés pour aider à la maturation des poumons du fœtus en cas de besoin d’accouchement prématuré.

  3. Préparation à l’Accouchement : Si la prééclampsie est sévère, l’accouchement peut être recommandé pour éviter des complications graves. La décision dépendra de la maturité du fœtus et de la gravité des symptômes.

  4. Hospitalisation : Dans les cas graves, une hospitalisation peut être nécessaire pour surveiller la mère et le bébé, et pour administrer des traitements plus intensifs.

Implications

La prééclampsie non traitée peut entraîner des complications graves telles que l’éclampsie (convulsions), le syndrome HELLP (hémolyse, élévation des enzymes hépatiques et faible nombre de plaquettes), et des troubles cardiaques. Elle peut également affecter le fœtus en limitant l’apport sanguin et en provoquant un retard de croissance intra-utérin.

Il est crucial pour les femmes enceintes d’être vigilantes aux signes de prééclampsie et de consulter immédiatement un professionnel de la santé si des symptômes préoccupants apparaissent. Une gestion appropriée et un suivi médical adéquat peuvent aider à prévenir des complications graves et à assurer la santé de la mère et de l’enfant.

En conclusion, bien que la prééclampsie soit une condition sérieuse, une détection précoce et une gestion appropriée permettent généralement de réduire les risques et d’assurer une issue favorable pour la mère et le bébé.

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