L'art d'écrire et d'expression

Nikolaï Gogol : L’écrivain russe

Nikolaï Vassilievitch Gogol, né le 31 mars 1809 à Sorotchintsy, dans l’Empire russe, et décédé le 4 mars 1852 à Moscou, est un écrivain russe majeur du XIXe siècle. Il est principalement connu pour ses nouvelles et ses pièces de théâtre, ainsi que pour son roman « Les Âmes mortes ». Gogol est souvent considéré comme un précurseur du réalisme et du modernisme dans la littérature russe.

Gogol est né dans une famille de petite noblesse ukrainienne. Il a étudié à l’université de Nejine, mais a interrompu ses études pour se consacrer à l’écriture. Il a rapidement acquis une renommée en tant qu’écrivain satirique, notamment avec des œuvres telles que « Le Manteau » et « Le Nez », qui se distinguent par leur humour noir et leur observation minutieuse des caractères et des moeurs de la société russe de l’époque.

« Les Âmes mortes », publié en 1842, est l’œuvre la plus célèbre de Gogol. Ce roman satirique raconte l’histoire de Tchitchikov, un escroc qui voyage à travers la Russie en achetant des « âmes mortes », c’est-à-dire des serfs décédés mais toujours enregistrés dans les registres fonciers, afin d’en tirer profit. Le roman est à la fois une critique de la société féodale russe et une réflexion sur la nature humaine et la quête de sens dans la vie.

Outre ses œuvres de fiction, Gogol a également écrit des pièces de théâtre, dont la plus célèbre est « Le Révizor » (Le Revizor), une comédie satirique sur la corruption et la vanité des fonctionnaires russes. Cette pièce, tout comme ses autres œuvres, a contribué à établir la réputation de Gogol comme l’un des plus grands écrivains russes de tous les temps.

Gogol a également été influent en tant que théoricien de la littérature. Il a défendu une approche réaliste de l’écriture, insistant sur l’importance de représenter la réalité de manière objective et précise. Sa vision de la littérature a eu une influence durable sur de nombreux écrivains russes et étrangers, et son œuvre continue d’être étudiée et admirée pour sa profondeur, son humour et sa finesse d’observation.

Plus de connaissances

Nikolaï Gogol est né dans le village de Sorotchintsy, situé dans l’actuelle Ukraine. Son enfance fut marquée par la mort prématurée de son père, Vassili Gogol-Yanovski, en 1810. Après cette tragédie, sa mère, Maria Gogol-Yanovska, déménagea avec ses enfants à Nijyn (Nejine), où Nikolaï fréquenta l’école. En 1828, il partit pour Saint-Pétersbourg pour poursuivre ses études à l’université, mais il quitta l’établissement sans obtenir de diplôme pour se consacrer à l’écriture.

Ses premiers écrits étaient des poèmes, mais c’est avec ses nouvelles et ses pièces de théâtre qu’il se fit vraiment connaître. Ses premières œuvres, telles que « Soirées du hameau près de Dikanka » (1831-1832) et « Mirgorod » (1835), sont imprégnées de folklore ukrainien et de la vie provinciale russe, marquant ainsi ses débuts dans la littérature.

Gogol est surtout célèbre pour son roman « Les Âmes mortes », publié en deux parties en 1842 et 1843. L’œuvre, inachevée, raconte l’histoire de Tchitchikov, un escroc rusé qui parcourt la Russie pour acheter des serfs décédés (appelés « âmes mortes ») afin d’exploiter une faille dans le système foncier russe. Le roman est une satire acerbe de la société russe de l’époque, mettant en lumière la corruption, l’avarice et la vanité des propriétaires terriens et des fonctionnaires.

Outre « Les Âmes mortes », Gogol est également connu pour ses nouvelles, dont certaines sont devenues des classiques de la littérature russe. Parmi celles-ci, « Le Manteau » (1842) est particulièrement remarquable pour sa description de la vie des petits fonctionnaires et pour sa profonde compassion envers les personnages marginaux. « Le Nez » (1836) est une autre nouvelle célèbre, qui raconte l’histoire absurde d’un homme qui perd son nez et le retrouve ensuite en train de vivre sa propre vie.

En plus de son œuvre littéraire, Gogol était également un fervent croyant orthodoxe et a écrit sur des sujets religieux. Son ouvrage le plus connu dans ce domaine est « Les Mémoires d’un fou » (1835), un monologue dans lequel un homme raconte sa descente dans la folie et son obsession pour le salut de son âme.

Gogol est décédé en 1852 à Moscou, à l’âge de 42 ans, des suites d’une maladie mystérieuse qui pourrait avoir été aggravée par sa propre pratique de la flagellation. Malgré sa mort prématurée, l’héritage littéraire de Gogol reste immense, et son influence sur la littérature russe et mondiale perdure jusqu’à nos jours.

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