8 métiers anciens étranges auxquels vous ne croiriez pas qu’ils aient existé
L’histoire regorge de métiers aujourd’hui disparus, certains étant à la fois fascinants et complètement inattendus. Si l’on pense immédiatement à des professions traditionnelles comme forgeron ou boulanger, il existe aussi des emplois plus insolites qui ont marqué différentes époques. Ces métiers étaient souvent liés à des besoins spécifiques, des croyances sociales ou des technologies de leur temps. Aujourd’hui, ils peuvent paraître totalement absurdes ou farfelus, mais ils étaient pourtant indispensables dans leur contexte historique. Voici huit métiers anciens qui, de nos jours, sembleraient totalement incongrus.
1. Ramasseur de cornes de cerf
Le métier de ramasseur de cornes de cerf a prospéré pendant plusieurs siècles en Europe, notamment dans les régions où les cerfs étaient abondants. Ce travail consistait à parcourir les forêts à la recherche des bois tombés des cerfs, les ramasser et les revendre. Les cornes étaient utilisées pour fabriquer une multitude de produits, de la décoration aux outils, en passant par des instruments de musique. Ces bois étaient également prisés pour leur utilisation dans l’industrie du meuble ou pour fabriquer des cannes. Bien que le marché pour ces produits se soit effondré avec l’évolution des matériaux de fabrication, ce métier était autrefois essentiel dans de nombreuses régions rurales.
2. Écumeur de sépultures
Au Moyen Âge, les vols de tombes étaient une pratique courante, et l’écumeur de sépultures était chargé de protéger les dépouilles et les objets précieux qui les accompagnaient. Mais ce métier ne se limitait pas à la prévention du vol, il impliquait également la recherche de trésors enfouis. Les corps des défunts étaient parfois exhumés pour récupérer les bijoux, les pièces de monnaie ou les objets personnels qu’ils avaient pu emporter avec eux. Ce métier, à la frontière de la délinquance et de l’éthique, existait principalement dans les communautés où la superstition et les croyances religieuses jouaient un rôle important.
3. Maître de l’extinction des bougies
À une époque où l’éclairage public se faisait principalement à la bougie, un métier plutôt étrange, celui de « maître de l’extinction des bougies », existait dans certaines grandes villes. Ces travailleurs étaient responsables de l’éteindre les bougies dans les lieux publics et les domiciles après la tombée de la nuit pour éviter les incendies. Ils allaient de maison en maison, souvent pendant la nuit, pour veiller à ce que chaque bougie soit soigneusement éteinte. Dans des villes densément peuplées, comme Londres au XVIIIe siècle, ce rôle était crucial pour la sécurité publique, bien que son utilité paraisse aujourd’hui complètement déconnectée de nos habitudes modernes d’éclairage électrique.
4. Détecteur de mensonges (avant l’invention du polygraphe)
Bien avant l’invention du polygraphe moderne, certaines personnes étaient employées comme détecteurs de mensonges. Ces « experts » étaient censés repérer les mensonges en observant le langage corporel, les expressions faciales et d’autres indices non verbaux. Bien que ces méthodes aient été largement basées sur des intuitions et des spéculations plutôt que sur des données scientifiques concrètes, ces détecteurs étaient employés lors d’interrogatoires ou de tests dans des sociétés anciennes, notamment au Moyen Âge et pendant la Renaissance. L’idée que certains individus pouvaient « sentir » un mensonge a donné naissance à une série de pratiques de vérité qui, en fin de compte, se sont avérées inexactes.
5. Porteur de bad luck (porte-bonheur négatif)
Ce métier étrange consistait à faire en sorte que certaines personnes aient de la malchance, mais de manière organisée. Ces « porteurs de malchance » étaient souvent employés pour une période donnée, généralement pour des affaires spécifiques comme un procès ou une négociation commerciale. Leur tâche consistait à amener des éléments qui symbolisaient la malchance (comme des animaux malades, des objets cassés, ou des objets de mauvais augure) sur le lieu de travail de la personne qui payait pour ce service. Ironiquement, cette profession étrange fait partie d’une longue histoire de croyances superstitieuses où certains pensaient que la malchance pouvait être « contrôlée » et manipulée pour obtenir un avantage.
6. Testeur de nourriture pour rois et reines
Dans les cours royales et impériales, la sécurité alimentaire était primordiale, mais un des métiers les plus étranges était celui de « testeur de nourriture ». Le testeur était responsable de goûter tous les plats avant qu’ils n’arrivent sur la table du souverain. Ce travail risqué était une mesure de précaution pour éviter l’empoisonnement, un danger omniprésent à l’époque. Bien que cette profession semble étrange aujourd’hui, elle était une nécessité dans des sociétés où la politique et le pouvoir étaient souvent marqués par des intrigues de cour. De nombreux testeurs de nourriture ont payé de leur vie leur rôle de « gardien » de la sécurité royale, bien qu’ils n’aient pas toujours été capables d’éviter des tragédies.
7. Ouvre-boîte humain
Avant l’arrivée des boîtes de conserve modernes, certaines personnes étaient employées comme ouvre-boîtes humains. Ces travailleurs utilisaient des outils spécialisés pour ouvrir les boîtes de conserve, souvent avec des couteaux ou des coupe-boîtes géants. Ce rôle était couramment pratiqué dans les cuisines industrielles ou les grandes manufactures de conserves alimentaires. À une époque où l’automatisation n’existait pas, ce type de travail manuel était indispensable, et il n’était pas rare que des ouvriers passent des heures à ouvrir des centaines de boîtes par jour.
8. Aiguilleur d’ours
Dans les anciennes sociétés rurales, particulièrement en Europe, l’aiguilleur d’ours était un professionnel dont le rôle était de guider les ours captifs ou dressés dans des spectacles ou des foires. Ce métier pouvait sembler honorable dans certaines communautés où les spectacles d’animaux étaient populaires, mais il impliquait aussi des pratiques cruelles envers les animaux. Les aiguilleurs d’ours étaient responsables de dresser et de manipuler ces créatures imposantes, souvent dans des conditions inhumaines. Bien que le spectacle d’ours ait disparu, cet emploi bizarre faisait partie d’une tradition ancienne qui semble aujourd’hui complètement inacceptable.
Conclusion
Ces métiers anciens, bien que bizarres et souvent étranges à nos yeux modernes, témoignent de l’ingéniosité humaine et des nécessités de chaque époque. Ils nous rappellent qu’au-delà de notre confort contemporain et de la technologie moderne, des siècles de traditions et de pratiques ont été nécessaires pour façonner le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Si ces emplois peuvent sembler déconnectés de nos réalités actuelles, ils sont un miroir de l’évolution des sociétés et des croyances humaines à travers les âges.