La médecine et la santé

Luxation congénitale de la hanche

Le displasie de la hanche chez les nourrissons : Comprendre le luxation congénitale de la hanche

La luxation congénitale de la hanche, également connue sous le nom de dysplasie de la hanche, est une malformation de la hanche qui survient chez les nouveau-nés. Cette affection se caractérise par un mauvais positionnement de la tête du fémur par rapport à l’acétabulum, la cavité de l’os du bassin qui doit normalement l’enfermer. Elle peut mener à une luxation partielle ou totale de la hanche. Cette pathologie touche environ 1 à 2 nouveau-nés sur 1000, et elle est plus fréquente chez les filles que chez les garçons. Bien qu’elle soit congénitale, ce trouble peut parfois passer inaperçu dans les premiers mois de la vie, ce qui explique l’importance d’un dépistage précoce pour éviter des complications à long terme.

Causes de la luxation congénitale de la hanche

Les causes exactes de la dysplasie de la hanche chez les nourrissons ne sont pas entièrement comprises. Toutefois, plusieurs facteurs peuvent être impliqués, notamment des causes génétiques et environnementales.

  1. Facteurs génétiques : Les antécédents familiaux jouent un rôle important dans le développement de cette malformation. Si un parent a eu une dysplasie de la hanche, il y a une probabilité accrue que le nourrisson développe la même affection.

  2. Facteurs positionnels : Des études ont montré que la position du fœtus dans l’utérus peut également contribuer au développement de la dysplasie de la hanche. Les bébés qui se présentent par le siège (breech) ont un risque plus élevé de développer cette condition. En effet, la pression exercée par l’utérus peut affecter la formation normale de l’articulation de la hanche.

  3. Facteurs hormonaux : Il existe également des hypothèses concernant l’influence des hormones maternelles. Les hormones qui facilitent la dilatation du col de l’utérus et la flexibilité des ligaments pourraient jouer un rôle dans le relâchement excessif des ligaments de la hanche du nourrisson.

  4. Malpositions postnatales : La manière dont un bébé est porté après la naissance peut affecter la santé de ses hanches. Les pratiques de portage qui conduisent à un maintien de la jambe en position trop droite ou trop raide peuvent favoriser l’apparition de cette malformation. Cela explique pourquoi les méthodes de portage comme celles utilisées dans certaines cultures peuvent avoir un effet protecteur.

Symptômes et signes cliniques

La dysplasie de la hanche chez les nourrissons ne présente généralement pas de symptômes évidents dans les premiers mois de la vie, ce qui rend un dépistage précoce essentiel. Cependant, certains signes peuvent alerter les parents et les pédiatres sur la présence de cette affection :

  1. Asymétrie des plis de la peau : Les plis de la peau des jambes et des cuisses peuvent être inégaux, avec des plis plus marqués d’un côté du corps.

  2. Restriction du mouvement : Une hanche affectée peut limiter l’abduction de la jambe, c’est-à-dire la capacité à écarter la jambe sur le côté. Un pédiatre peut tester ce mouvement lors de l’examen physique.

  3. Instabilité de la hanche : En cas de luxation partielle, le pédiatre peut détecter une sensation de « cliquetis » ou de « clac » pendant l’examen, ce qui suggère une instabilité de l’articulation.

  4. Boiterie ou démarche anormale : Si la luxation n’est pas corrigée et que l’enfant commence à marcher, une démarche irrégulière ou boiteuse peut apparaître, souvent associée à une démarche en « canard ».

  5. Douleur : Bien que rare chez les nourrissons, la douleur peut devenir un signe chez les enfants plus âgés si la dysplasie n’a pas été traitée à un stade précoce.

Diagnostic

Le diagnostic de la luxation congénitale de la hanche est généralement posé lors de l’examen clinique de routine effectué peu de temps après la naissance. Un test de dépistage tel que le test de Barlow et Ortolani est souvent effectué pour détecter une instabilité de la hanche chez les nourrissons. Ces tests consistent à manipuler les hanches du nourrisson pour vérifier s’il existe une luxation ou une subluxation de la hanche.

Si une anomalie est suspectée, une échographie de la hanche est généralement réalisée. Ce test permet d’observer la position de la tête du fémur dans l’acétabulum et de détecter toute malformation. Chez les nourrissons de plus de 6 mois, une radiographie peut être utilisée, bien que l’échographie soit souvent privilégiée en raison de la meilleure visualisation des tissus mous chez les bébés.

Traitement de la luxation congénitale de la hanche

Le traitement de la luxation congénitale de la hanche dépend de la gravité de l’affection et de l’âge de l’enfant au moment du diagnostic. Heureusement, lorsque la malformation est détectée tôt, des traitements non invasifs sont souvent suffisants.

  1. Le harnais de Pavlik : C’est le traitement de première intention pour les bébés diagnostiqués avec une dysplasie de la hanche dans les premiers mois de leur vie. Ce harnais maintient les hanches dans une position stable et permet à l’articulation de se développer correctement en assurant que la tête du fémur reste en contact avec l’acétabulum. Le harnais doit être porté pendant une période déterminée par le pédiatre, souvent pendant plusieurs semaines.

  2. Réduction fermée : Si la luxation est plus sévère, une procédure appelée réduction fermée peut être nécessaire. Elle consiste à remettre manuellement la tête du fémur dans l’acétabulum sous anesthésie générale. Ce traitement est généralement suivi d’un immobilisation dans un plâtre pour maintenir l’articulation en place.

  3. Chirurgie : Dans les cas graves, où les traitements non chirurgicaux échouent, une intervention chirurgicale peut être requise. Cela peut inclure la réparation des ligaments ou même une réorientation de l’acétabulum pour assurer une bonne stabilité de la hanche. La chirurgie est généralement réalisée lorsque l’enfant est plus âgé, mais elle reste rare grâce aux traitements précoces.

Suivi et rééducation

Après le traitement, un suivi régulier est essentiel pour s’assurer que la hanche se développe normalement. Des examens périodiques sont réalisés pour vérifier la stabilité de la hanche et détecter toute anomalie. Dans certains cas, une rééducation peut être nécessaire pour renforcer les muscles autour de l’articulation et améliorer la mobilité.

Le pronostic des nourrissons atteints de dysplasie de la hanche est généralement bon, surtout si la malformation est diagnostiquée et traitée tôt. La plupart des enfants récupèrent complètement et n’ont pas de séquelles à long terme. Cependant, un traitement tardif peut entraîner des problèmes plus graves, comme l’arthrose prématurée de la hanche.

Prévention

Il n’existe pas de moyen certain de prévenir la dysplasie de la hanche, mais certaines pratiques peuvent réduire les risques. Par exemple, éviter de forcer les jambes du bébé dans une position droite et restrictive, notamment dans des porte-bébés mal conçus, peut aider à protéger les hanches. Il est également important de discuter avec le pédiatre de toute suspicion de risque accru, en particulier si un antécédent familial de luxation congénitale de la hanche existe.

Conclusion

La luxation congénitale de la hanche est une affection sérieuse mais traitable qui, si elle est diagnostiquée tôt, permet aux enfants de se développer normalement sans complications à long terme. Grâce à des méthodes de diagnostic modernes et des traitements efficaces, la majorité des nourrissons atteints de cette malformation se rétablissent complètement. Un suivi régulier et des précautions pendant les premiers mois de la vie sont essentiels pour assurer la santé et le bien-être des enfants touchés.

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