Kepler-916 b : Un Super-Terre de découverte récente
Kepler-916 b, un exoplanète découverte en 2016, fait partie des nombreux corps célestes fascinants que l’astronomie moderne a révélés grâce à la mission Kepler de la NASA. Cette exoplanète, bien qu’éloignée de notre système solaire, présente des caractéristiques remarquables qui suscitent un grand intérêt scientifique. Située à environ 2710 années-lumière de la Terre, elle est classée comme une « Super-Terre », une catégorie d’exoplanètes plus massives et plus grandes que la Terre mais plus petites que les Uranus et Neptune. Cet article explore en profondeur les caractéristiques de Kepler-916 b, son orbite, sa composition, et la méthode de détection qui a permis sa découverte.
Découverte et distance
Kepler-916 b a été découverte en 2016 dans le cadre des observations menées par le télescope spatial Kepler, qui a pour mission de détecter des exoplanètes en transit devant leur étoile. Cette méthode de détection, également appelée « méthode du transit », permet d’observer les variations de luminosité de l’étoile principale lorsque la planète passe devant elle. Kepler-916 b se trouve à une distance d’environ 2710 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Serpent. Bien que cette distance soit immense par rapport à notre échelle, elle reste relativement proche à l’échelle galactique.

Caractéristiques physiques
Type de planète et masse :
Kepler-916 b est classée parmi les « Super-Terres ». Ces planètes, bien qu’analogues à la Terre en termes de conditions potentielles, sont plus massives et plus grandes. Kepler-916 b a une masse estimée à 3.75 fois celle de la Terre, un facteur qui pourrait influencer sa composition interne ainsi que la structure de son atmosphère. Les Super-Terres sont souvent considérées comme des cibles intéressantes pour la recherche de conditions habitables, bien que leur masse accrue signifie également qu’elles possèdent des atmosphères beaucoup plus épaisses et, parfois, des conditions environnementales extrêmes.
Rayon de la planète :
Le rayon de Kepler-916 b est 1.76 fois plus grand que celui de la Terre. Cette taille suggère qu’elle pourrait posséder une atmosphère dense, avec une pression de surface beaucoup plus élevée que celle de notre planète. Les Super-Terres, en raison de leur taille et de leur masse, ont souvent des atmosphères riches en gaz volatils comme le dioxyde de carbone et l’hydrogène, et peuvent avoir une activité géologique marquée, ce qui fait de ces planètes des cibles primordiales pour l’étude de l’évolution planétaire.
Masse et densité :
La masse de Kepler-916 b, 3.75 fois celle de la Terre, a des implications importantes pour sa densité. Étant donné la taille de la planète et sa masse relativement modérée par rapport à des géantes gazeuses, on pourrait envisager que Kepler-916 b soit principalement constituée de roches et d’éléments métalliques. Cette combinaison de masse et de rayon suggère que la planète pourrait avoir une structure interne similaire à celle de la Terre, avec un noyau métallique, un manteau rocheux, et une croûte solide.
Orbite et période
Kepler-916 b orbite autour de son étoile à une distance de 0.1885 unités astronomiques (UA), soit environ 28 millions de kilomètres de son étoile, ce qui est beaucoup plus près que la Terre ne l’est du Soleil. Cette proximité de l’étoile principale explique la courte période orbitale de la planète, qui dure seulement 0.0884 jours (environ 2.1 heures). Ce type d’orbite, extrêmement rapprochée, est caractéristique des « planètes chaudes » qui se trouvent si près de leur étoile qu’elles connaissent des températures de surface élevées. L’absence d’excentricité (eccentricity = 0.0) dans son orbite signifie que sa trajectoire est parfaitement circulaire, ce qui pourrait minimiser les variations de température à la surface de la planète.
Méthode de détection : le transit
La méthode de détection utilisée pour découvrir Kepler-916 b est celle du transit. Cette technique consiste à observer la lumière de l’étoile hôte et à noter les petites baisses de luminosité qui se produisent lorsque la planète passe devant celle-ci, projetant une ombre temporaire sur la lumière reçue de l’étoile. Ces diminutions peuvent être mesurées avec une grande précision, permettant de calculer des informations cruciales sur la taille, la masse, et l’orbite de l’exoplanète. Le télescope spatial Kepler, en observant des milliers d’étoiles simultanément, a permis de repérer des milliers de transits, dont celui de Kepler-916 b.
Caractéristiques de l’étoile hôte
L’étoile autour de laquelle Kepler-916 b orbite est une naine rouge, beaucoup plus froide et moins lumineuse que notre Soleil. Avec une magnitude stellaire de 15.363, cette étoile est bien plus faible que notre Soleil, ce qui la rend difficilement observable à l’œil nu depuis la Terre. Les naines rouges sont parmi les types d’étoiles les plus abondants dans notre galaxie et, en raison de leur longévité, peuvent offrir des conditions stables pour les exoplanètes qui les entourent pendant des milliards d’années.
Implications pour la recherche d’exoplanètes habitables
Bien que Kepler-916 b soit un candidat intéressant pour l’étude des Super-Terres, les conditions qui y règnent ne semblent pas propices à la vie telle que nous la connaissons. L’immense proximité de la planète avec son étoile, couplée à sa probable température de surface extrêmement élevée, en fait un environnement hostile à la vie. Cependant, l’étude de telles planètes offre des aperçus précieux sur l’évolution des atmosphères et des structures planétaires. Ces observations aident les scientifiques à comprendre les facteurs qui influencent l’habitabilité d’une planète et à mieux cibler les futures missions à la recherche de mondes habitables.
Conclusion
Kepler-916 b est un exemple fascinant d’exoplanète qui élargit notre compréhension des mondes au-delà du système solaire. Bien qu’elle ne soit pas un candidat pour l’habitabilité, elle contribue de manière significative à notre connaissance des Super-Terres et des exoplanètes situées dans des systèmes stellaires éloignés. Grâce à des découvertes comme celle-ci, la recherche sur les exoplanètes continue d’évoluer, ouvrant de nouvelles perspectives sur la diversité des mondes dans notre galaxie.