Les jardins suspendus de Babylone, souvent considérés comme l’une des sept merveilles du monde antique, demeurent un mystère historique et archéologique captivant. Leur existence est le sujet de débats parmi les chercheurs, en raison de l’absence de preuves archéologiques directes et de descriptions précises. Cet article explore ce que nous savons des jardins suspendus de Babylone, leur contexte historique, les théories concernant leur emplacement et leur construction, ainsi que leur importance dans l’histoire et la culture.
Contexte historique
Les jardins suspendus de Babylone seraient situés dans l’ancienne ville de Babylone, au sud de l’Irak moderne, près des rives de l’Euphrate. La ville de Babylone, fondée au cours du IIIe millénaire av. J.-C., est devenue un centre de pouvoir sous le règne de Nabuchodonosor II, qui régna de 605 à 562 av. J.-C. Les jardins sont traditionnellement attribués à Nabuchodonosor II, bien que des sources anciennes mentionnent également d’autres souverains comme leur constructeur potentiel.
Description et caractéristiques
Les jardins suspendus sont décrits comme un ensemble de terrasses superposées plantées d’arbres, de plantes et de fleurs. Selon les récits anciens, ces terrasses étaient élevées et soutenues par une série de colonnes ou d’arches, créant l’impression que le jardin était suspendu dans les airs. Cette description laisse entendre une structure impressionnante et complexe, capable de maintenir une grande quantité de terre et de végétation.
L’une des descriptions les plus détaillées vient de Strabon, un géographe grec du Ier siècle av. J.-C., qui mentionne des terrasses de briques et des colonnes, avec des rampes permettant d’accéder à chaque niveau. D’autres sources, comme Diodore de Sicile et Philon de Byzance, fournissent également des détails, mais il y a des divergences importantes entre ces récits.
Théories sur l’emplacement
L’emplacement exact des jardins suspendus reste incertain. Deux principales théories sont avancées :
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Babylone : La théorie la plus répandue soutient que les jardins étaient situés à Babylone, en raison des descriptions anciennes qui les situent dans cette ville. Des fouilles archéologiques menées dans la région n’ont cependant pas fourni de preuves concluantes concernant l’existence des jardins à cet endroit. Les archéologues ont mis en évidence les vestiges des murs et des structures, mais aucun élément spécifique lié aux jardins suspendus n’a été retrouvé.
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Ninive : Une autre théorie propose que les jardins pourraient avoir été situés à Ninive, la capitale de l’Assyrie, sous le règne du roi Sennachérib. Les découvertes archéologiques à Ninive ont révélé des structures complexes et des jardins que certains chercheurs considèrent comme des candidats possibles pour les jardins suspendus. Cependant, cette théorie est également controversée, car les descriptions des jardins ne correspondent pas toujours à ce qui a été découvert à Ninive.
Théories de construction
Le défi technique de construire des jardins suspendus à Babylone ou ailleurs a suscité diverses théories sur les méthodes de construction :
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Système de vis : Une hypothèse suggère que les jardins étaient construits à l’aide de systèmes de vis ou de pompes à vis pour apporter l’eau nécessaire à l’irrigation des terrasses. Ce système aurait permis de transporter l’eau depuis le fleuve Euphrate vers les niveaux supérieurs des jardins.
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Système de drainage : Une autre théorie propose que les jardins étaient dotés d’un système sophistiqué de drainage et de réservoirs pour maintenir la terre humide et prévenir les inondations. Ce système aurait été crucial pour soutenir la végétation en hauteur.
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Structures en briques : Certaines descriptions mentionnent l’utilisation de briques et d’argile pour construire les terrasses et les supports. La terre fertile aurait été transportée par des rampes ou des chariots, et les terrasses auraient été renforcées par des colonnes ou des murs de soutien.
Importance culturelle et historique
Les jardins suspendus ont joué un rôle important dans la culture et l’imaginaire de l’Antiquité. Ils sont souvent symbolisés comme un exemple de l’ingéniosité humaine et de la splendeur architecturale. Leur mention dans les écrits anciens a contribué à leur légende et à leur place dans les sept merveilles du monde antique.
Pour les Babyloniens et les visiteurs, les jardins étaient probablement un lieu de détente et de contemplation, offrant un contraste rafraîchissant avec le climat chaud et sec de la région. Ils auraient également démontré le pouvoir et la richesse de Nabuchodonosor II, renforçant ainsi le prestige de Babylone.
Conclusion
Les jardins suspendus de Babylone demeurent un mystère fascinant de l’histoire antique. Bien que leur existence ne soit pas définitivement prouvée par des preuves archéologiques, leur légende continue de captiver l’imagination des historiens, des archéologues et du grand public. Les descriptions anciennes, les théories de construction et les débats sur leur emplacement témoignent de l’importance de ces jardins dans la culture antique et leur place durable parmi les merveilles du monde. Les recherches continuent et, malgré les défis, les jardins suspendus restent un symbole intemporel de l’innovation architecturale et de la beauté artificielle.