HOLDEN Statesman 1999-2006 : Une icône de confort et de performance australienne
La Holden Statesman, une voiture emblématique de l’automobile australienne, a marqué une époque, s’imposant comme un modèle de confort, de technologie et de performance au sein du marché australien. Lancée pour la première fois en 1999, elle a bénéficié de plusieurs révisions importantes au cours de sa production, notamment en 2003, consolidant sa place dans le cœur des Australiens. Cet article se penchera sur l’évolution de la Statesman de 1999 à 2006, ses caractéristiques distinctives, ainsi que son impact sur le marché des véhicules de luxe en Australie.
Un design moderne et soigné (1999-2003)
La Statesman a été introduite en 1999 comme la version haut de gamme de la Holden Commodore. La conception de la Statesman reposait sur une plateforme partagée avec la Commodore WH, mais avec un empattement plus long, ce qui lui conférait un espace intérieur plus généreux, en particulier pour les passagers arrière. L’objectif était de créer un modèle de berline de luxe, offrant à la fois des performances élevées et un confort supérieur. En d’autres termes, la Statesman occupait un créneau entre la Commodore, plus abordable, et la Caprice, plus luxueuse.
Le design extérieur de la Statesman 1999 était marqué par des phares arrondis et des feux arrière larges, avec une barre rouge s’étendant sur le coffre, un clin d’œil aux lignes épurées des modèles précédents. Ce choix esthétique répondait aux tendances de l’époque, combinant élégance et modernité. L’architecture globale de la voiture était fluide, avec des courbes douces qui soulignaient sa stature imposante. Cependant, Holden ne se contentait pas de la forme, mais veillait également à offrir des matériaux de qualité à l’intérieur de la voiture.
Révision du design en 2003 : Plus moderne et audacieux
En 2003, la Statesman a subi une révision importante. Holden a décidé de moderniser le design extérieur pour le rendre plus agressif et plus en phase avec les goûts contemporains. Les phares arrondis ont été remplacés par des unités plus nettes, directement inspirées de la Commodore YV Calais, qui apportaient une apparence plus affûtée et dynamique. En outre, la barre rouge qui reliait les feux arrière a été supprimée, donnant à la Statesman un look plus épuré et plus moderne. Cette révision a également inclus des ajustements à l’intérieur, visant à améliorer encore le confort et la technologie embarquée.
L’objectif de cette révision était de rendre la Statesman plus attrayante pour une clientèle exigeante, en quête de confort sans compromis sur la performance. La voiture devenait ainsi un choix privilégié pour les professionnels et les familles recherchant un véhicule spacieux et raffiné.
Un intérieur luxueux et orienté vers le confort
L’un des aspects les plus remarquables de la Statesman était son habitacle. En tant que modèle haut de gamme, il offrait un confort exceptionnel, notamment pour les passagers arrière. L’intérieur de la Statesman rivalisait avec celui de la Caprice, la version la plus luxueuse de la gamme Holden. La version de base de la Statesman était équipée de sièges en velours, tandis que les clients pouvaient opter pour des sièges en cuir, ajoutant une touche de luxe supplémentaire.
Cependant, un point souvent critiqué était l’équipement audio. Alors que la Caprice était équipée d’un système Bose de haute qualité, la Statesman se contentait d’un système audio Blaupunkt moins performant, avec une télécommande située sur le côté passager avant. Bien que cela ait pu sembler étrange, cet aspect ne faisait qu’ajouter à l’aspect unique et parfois particulier du véhicule.
Performances et motorisation
Sous le capot, la Holden Statesman offrait deux moteurs principaux, avec des configurations orientées vers la performance et l’efficacité. Le moteur de base était un V6 de 3,8 litres, développant environ 200 chevaux, ce qui offrait des performances respectables tout en garantissant une consommation de carburant relativement raisonnable pour un modèle de cette taille. Ce moteur était couplé à une boîte de vitesses automatique à quatre rapports, qui assurait une conduite fluide et réactive.
Les performances du V6 étaient suffisantes pour permettre à la Statesman d’atteindre une vitesse maximale de 200 km/h, avec une accélération de 0 à 100 km/h en 8,7 secondes. Bien que ces chiffres ne rivalisent pas avec ceux des modèles plus sportifs, ils étaient largement suffisants pour un véhicule de luxe axé sur le confort et la stabilité plutôt que sur des performances extrêmes.
Le moteur V6 était également relativement économique en termes de consommation de carburant, avec une consommation en ville de 10,5 litres aux 100 km, ce qui était tout à fait acceptable pour un véhicule de cette taille. Cependant, les chiffres de consommation sur autoroute étaient plus impressionnants, avec 8,4 litres aux 100 km, ce qui témoignait de l’efficacité de la motorisation.
Dimensions et caractéristiques techniques
La Holden Statesman était une berline imposante, avec des dimensions généreuses qui garantissaient un habitacle spacieux et confortable. La longueur de 5192 mm et l’empattement de 2939 mm offraient une grande stabilité et un confort de conduite optimal. La largeur de 1847 mm et la hauteur de 1445 mm contribuaient à un sentiment de solidité et de sécurité, tant pour le conducteur que pour les passagers.
La voiture était équipée de freins à disques ventilés à l’avant et à l’arrière, offrant une puissance de freinage suffisante pour une conduite sécuritaire à haute vitesse. Le système de suspension était conçu pour offrir un équilibre entre confort et agilité, ce qui permettait à la Statesman de naviguer facilement à travers les routes australiennes tout en offrant une conduite agréable.
Les roues étaient montées sur des pneus 225/50 R17, assurant une bonne adhérence à la route, même dans des conditions climatiques difficiles. Le dégagement au sol de 112 mm était idéal pour les routes urbaines et les trajets sur autoroute, bien que cela signifie que la Statesman n’était pas forcément la meilleure option pour des terrains particulièrement accidentés.
Une voiture pour les autorités australiennes
La Holden Statesman a été particulièrement prisée par les autorités australiennes. Son confort, ses caractéristiques de sécurité et ses performances en faisaient un choix évident pour les voitures officielles. De nombreux véhicules utilisés par les fonctionnaires et les membres du gouvernement australien étaient basés sur la Statesman, en particulier pour les longues distances et les déplacements nécessitant une cabine spacieuse et confortable.
En effet, Holden a conçu la Statesman en pensant à l’élite du pays, offrant non seulement un véhicule performant mais également un symbole de prestige et de sophistication. Cette image de voiture de fonction s’est renforcée au fil des années, et la Statesman est devenue synonyme de statut social et de raffinement.
Conclusion
La Holden Statesman 1999-2006 reste un modèle marquant dans l’histoire de l’automobile australienne. Elle alliait parfaitement confort, performance et design, en répondant aux besoins d’une clientèle recherchant une berline de luxe pratique et élégante. Bien que la production de la Statesman ait cessé en 2010, son héritage perdure encore aujourd’hui, en tant que véhicule de choix pour ceux qui souhaitent allier raffinement et performance. En somme, la Statesman reste un exemple parfait de l’ingénierie automobile australienne, un modèle qui a su se démarquer grâce à son excellence dans tous les aspects de sa conception.
