La médecine et la santé

Hijama : Pratique Traditionnelle de Saignée

La pratique ancestrale de la hijama, également connue sous le nom de « saignée humide » ou « ventouse », remonte à des milliers d’années et a été utilisée dans diverses cultures à travers le monde pour ses prétendus bienfaits thérapeutiques. Le terme « hijama » dérive du mot arabe « hajm », qui signifie « aspiration ». Cette technique implique l’application de ventouses sur la peau pour créer une succion contrôlée qui attire le sang vers la surface, souvent suivie de petites incisions pour faciliter l’écoulement du sang. Bien que la hijama soit principalement associée à la médecine traditionnelle arabe et islamique, elle a également des racines dans d’autres traditions médicales anciennes, telles que la médecine chinoise et la médecine ayurvédique indienne.

La hijama est souvent pratiquée dans le cadre de la médecine alternative et complémentaire, bien que ses bénéfices soient controversés et qu’elle ne soit pas largement acceptée dans la médecine conventionnelle. Les praticiens de la hijama soutiennent que cette technique peut aider à éliminer les toxines du corps, à améliorer la circulation sanguine, à stimuler le système immunitaire et à soulager divers maux, tels que les maux de dos, les migraines, les troubles digestifs et les douleurs articulaires. Cependant, il existe peu de preuves scientifiques solides pour étayer ces allégations, et certaines complications peuvent survenir, notamment des infections, des ecchymoses et des cicatrices.

En ce qui concerne les horaires recommandés pour la hijama, cela varie en fonction des croyances culturelles, religieuses et des pratiques individuelles. Dans la tradition islamique, il est courant de pratiquer la hijama les jours spécifiques de la semaine, en particulier les jours où le Prophète Muhammad aurait recommandé cette pratique, à savoir les lundis, les jeudis et les jours de pleine lune. Certains praticiens recommandent également de pratiquer la hijama pendant les dix premiers jours du mois lunaire islamique, en particulier pendant les premiers jours de Dhul Hijjah, le mois du pèlerinage à La Mecque.

Les moments de la journée pour pratiquer la hijama peuvent également varier. Certains préfèrent le faire tôt le matin, avant le lever du soleil, tandis que d’autres le font en début de soirée. Ces préférences peuvent être influencées par des considérations religieuses, telles que la recommandation de jeûner avant la pratique de la hijama, ce qui pourrait être plus pratique tôt le matin pendant le mois du Ramadan.

Il est important de noter que la pratique de la hijama, comme toute intervention médicale, doit être effectuée par des praticiens qualifiés et dans des conditions sanitaires appropriées pour minimiser les risques d’effets indésirables. Avant de subir une séance de hijama, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé qualifié pour discuter des risques et des avantages potentiels, ainsi que pour s’assurer que la hijama est appropriée pour votre condition médicale spécifique.

Plus de connaissances

La pratique de la hijama est souvent entourée de rituels et de traditions qui varient selon les cultures et les croyances. Dans de nombreuses sociétés où la hijama est pratiquée, elle est considérée comme une forme de médecine préventive, censée maintenir l’équilibre de l’énergie vitale (qi ou prana selon la tradition chinoise ou ayurvédique) et prévenir les maladies.

La hijama est réalisée en plaçant des ventouses sur des points spécifiques du corps, généralement des points d’acupuncture ou des zones où le flux sanguin est considéré comme stagnante ou bloqué. Avant l’application des ventouses, la peau est souvent préparée en la nettoyant et en l’hydratant pour faciliter la succion. Ensuite, les ventouses sont placées sur la peau et une succion est créée pour tirer doucement la peau et les tissus sous-jacents dans la ventouse. Dans certains cas, des incisions superficielles sont faites sur la peau pour permettre au sang de s’écouler plus facilement une fois que la ventouse est en place.

Les ventouses peuvent être laissées en place pendant quelques minutes à une demi-heure, selon la méthode et les préférences du praticien. Une fois que les ventouses sont retirées, la peau peut être évaluée pour déterminer la quantité de sang qui a été évacuée et pour rechercher des signes de stagnation ou d’obstruction.

En plus de la hijama sèche, où les ventouses sont simplement placées sur la peau, il existe également la hijama humide, qui implique l’incision de la peau pour permettre au sang de s’écouler dans les ventouses. Cette méthode est souvent associée à un nettoyage plus profond du sang et à une élimination plus importante des toxines, selon les croyances des praticiens.

Les ventouses utilisées dans la hijama peuvent être en verre, en plastique ou en bambou, et elles peuvent être chauffées avant d’être appliquées sur la peau pour créer une succion par le vide. Traditionnellement, la hijama était parfois pratiquée avec des cornes d’animaux, telles que des cornes de bœuf ou de mouton, qui étaient chauffées et appliquées sur la peau pour créer un effet de succion.

En ce qui concerne les indications et les contre-indications de la hijama, les praticiens recommandent souvent cette pratique pour une gamme diversifiée de conditions, y compris les douleurs musculaires et articulaires, les maux de tête, les troubles digestifs, les allergies, les problèmes de peau et même les maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle. Cependant, il est important de noter que les preuves scientifiques soutenant l’efficacité de la hijama pour ces affections sont limitées et que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son efficacité et sa sécurité.

En ce qui concerne les contre-indications, la hijama peut ne pas être recommandée pour certaines personnes, notamment les femmes enceintes, les personnes prenant des anticoagulants, les personnes souffrant de troubles de la coagulation, les personnes atteintes de maladies de la peau ou les personnes présentant des lésions cutanées ou des brûlures sur les zones à traiter. De plus, comme pour toute procédure médicale, il existe un risque d’infection, de saignement excessif, de cicatrices et d’autres complications associées à la hijama, en particulier si elle est pratiquée par des personnes non qualifiées ou dans des conditions peu hygiéniques. Par conséquent, il est essentiel de rechercher des praticiens qualifiés et expérimentés si vous envisagez de subir une séance de hijama.

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