Les examens nécessaires pour la femme si la grossesse ne survient pas après une année de mariage
L’un des moments les plus attendus dans la vie d’un couple est celui où ils décident d’agrandir leur famille. Cependant, pour certains couples, la grossesse ne survient pas aussi rapidement qu’ils l’avaient espéré. En effet, il est couramment recommandé qu’un couple consulte un professionnel de la santé après une année de tentatives infructueuses pour concevoir, si la femme a moins de 35 ans, ou après six mois en cas de femmes de plus de 35 ans. Dans de tels cas, plusieurs examens doivent être effectués pour comprendre les causes possibles de l’infertilité. Ces examens sont cruciaux pour déterminer si la femme présente des conditions médicales qui pourraient interférer avec la grossesse, et pour établir un plan de traitement approprié. Voici un aperçu des tests et examens à réaliser si la grossesse ne survient pas après un an de tentatives.
1. Évaluation des antécédents médicaux et examen physique
Avant de procéder à des tests spécifiques, le médecin commencera généralement par évaluer les antécédents médicaux de la femme, y compris ses cycles menstruels, ses antécédents médicaux familiaux, les éventuelles maladies chroniques ou infections antérieures, et son mode de vie. Un examen physique général peut également être réalisé pour évaluer l’état de santé global de la patiente. Il est important de vérifier si la patiente présente des signes de troubles hormonaux ou de problèmes physiques comme un excès de pilosité, des cicatrices d’infections pelviennes ou des anomalies corporelles qui pourraient affecter la fertilité.
2. Tests hormonaux
Les déséquilibres hormonaux sont l’une des causes les plus fréquentes d’infertilité chez la femme. Les tests hormonaux mesurent les niveaux de diverses hormones dans le corps, ce qui peut aider à détecter des problèmes dans le fonctionnement des ovaires, de la glande thyroïde, ou de l’hypophyse. Les principales hormones testées sont :
- FSH (hormone folliculo-stimulante) : Elle régule la fonction des ovaires. Un taux élevé de FSH peut indiquer une faible réserve ovarienne ou des problèmes d’ovulation.
- LH (hormone lutéinisante) : Elle est impliquée dans l’ovulation et la production de progestérone. Un déséquilibre LH/FSH peut perturber le cycle menstruel.
- Estradiol : Un estrogène clé qui influence la maturation des follicules ovariens.
- Progestérone : Cette hormone est mesurée pour vérifier si l’ovulation a bien eu lieu. Un taux de progestérone faible peut indiquer une absence d’ovulation.
- Prolactine : Un excès de prolactine, produite par l’hypophyse, peut interférer avec la production d’autres hormones essentielles à la conception.
- Test de la thyroïde : Des problèmes de thyroïde, comme l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, peuvent affecter la fertilité. Des tests de la TSH (hormone stimulant la thyroïde) et des niveaux de T3 et T4 peuvent être nécessaires.
3. Échographie pelvienne
L’échographie pelvienne est une procédure non invasive utilisée pour observer les organes reproducteurs internes de la femme, y compris l’utérus, les ovaires et les trompes de Fallope. Cette technique permet de détecter des anomalies comme les kystes ovariens, les fibromes utérins ou les malformations de l’utérus qui peuvent nuire à la conception. L’échographie transvaginale est souvent utilisée pour obtenir des images détaillées des structures pelviennes.
4. Hystérosalpingographie (HSG)
L’hystérosalpingographie est un test radiologique qui permet d’examiner l’utérus et les trompes de Fallope. Un produit de contraste est injecté dans l’utérus, et des rayons X sont utilisés pour observer le passage du liquide. Ce test permet de vérifier la présence de blocages dans les trompes de Fallope ou de malformations dans l’utérus, deux causes courantes de l’infertilité.
5. Hystéroscopie
L’hystéroscopie est une procédure qui permet au médecin d’examiner directement l’intérieur de l’utérus à l’aide d’un petit tube équipé d’une caméra (hystéroscope). Ce test est souvent utilisé pour détecter des problèmes comme des polypes, des fibromes ou des adhérences dans l’utérus. L’hystéroscopie peut également être utilisée pour traiter certains problèmes, comme le retrait de polypes.
6. Tests de l’ovulation
Savoir si la femme ovule régulièrement est une étape cruciale dans l’évaluation de l’infertilité. Divers tests peuvent être utilisés pour surveiller l’ovulation :
- Courbe de température basale : La température corporelle de la femme est mesurée chaque matin avant de sortir du lit. Un léger pic de température après l’ovulation peut indiquer que l’ovulation a eu lieu.
- Tests d’urine pour l’ovulation : Ces tests mesurent la concentration de l’hormone lutéinisante (LH) dans l’urine. Un pic de LH indique qu’une ovulation est sur le point de se produire.
- Surveillance des follicules : À l’aide d’échographies, le médecin peut surveiller le développement des follicules ovariens. Cela permet de savoir quand l’ovulation se produit.
7. Laparoscopie
La laparoscopie est un test chirurgical qui permet d’examiner l’intérieur de la cavité abdominale et des organes pelviens. Bien que cette procédure soit plus invasive, elle est parfois nécessaire pour diagnostiquer des conditions comme l’endométriose, les adhérences pelviennes ou d’autres anomalies des organes reproducteurs internes. Si une pathologie est détectée, la laparoscopie peut être utilisée pour traiter certains problèmes immédiatement.
8. Tests de fertilité du partenaire masculin
L’infertilité n’est pas toujours liée à des problèmes chez la femme. Il est donc essentiel de procéder à un examen de fertilité du partenaire masculin. Un spermogramme est l’examen clé pour évaluer la qualité du sperme. Il mesure le nombre de spermatozoïdes, leur motilité, leur morphologie, et leur concentration. Des anomalies dans ces paramètres peuvent affecter les chances de conception.
9. Examen de la cavité utérine (hystéroscopie)
Si des problèmes de cavité utérine sont suspects, comme des polypes ou des fibromes, un examen hystéroscopique peut être recommandé. Ce test permet au médecin de visualiser l’intérieur de l’utérus et de traiter certains problèmes en même temps, comme le retrait de polypes.
10. Suivi et prise en charge
Une fois tous les examens réalisés, le médecin pourra établir un diagnostic précis et proposer des options de traitement. Ces options varient en fonction de la cause de l’infertilité, allant de la médication pour réguler l’ovulation, à la fécondation in vitro (FIV) ou encore à des interventions chirurgicales pour résoudre des problèmes anatomiques.
Conclusion
La prise en charge de l’infertilité féminine nécessite une évaluation approfondie de la santé reproductive de la femme. Il est important de se rappeler que chaque cas est unique, et que les examens nécessaires varient en fonction des symptômes et de l’âge de la patiente. Les examens cliniques et les tests diagnostiques jouent un rôle crucial dans l’identification des causes possibles de l’infertilité, ce qui permet aux professionnels de santé de proposer des solutions adaptées. La consultation rapide d’un spécialiste est essentielle pour obtenir des réponses et trouver les meilleures options pour favoriser la grossesse.