Le passage du temps entre l’ère omeyyade et l’ère abbasside a été marqué par des changements significatifs dans la littérature arabe, y compris dans le domaine du prose. La période omeyyade (661-750 après J.-C.) a été caractérisée par un intérêt croissant pour la prose, en particulier dans les domaines historique, scientifique et administratif. Cependant, la prose de cette époque était souvent simple et utilitaire, principalement utilisée pour enregistrer des événements historiques ou des détails administratifs.
Avec l’avènement de l’ère abbasside (750-1258 après J.-C.), la prose arabe a connu un développement important. Cette période a vu l’émergence de nouveaux genres de prose, tels que le récit de voyage, la biographie, l’histoire, la critique littéraire, la théologie et la philosophie. Les écrivains abbassides ont également perfectionné le style et la structure de la prose, introduisant des éléments narratifs plus complexes et des techniques littéraires plus sophistiquées.
Un aspect important de la prose abbasside était son engagement avec les idées et les philosophies nouvelles qui émergeaient à cette époque, notamment l’influence de la pensée grecque et indienne. Les écrivains abbassides ont également contribué au développement de la langue arabe en introduisant de nouveaux mots et en affinant la grammaire et la syntaxe.
En résumé, la transition de l’ère omeyyade à l’ère abbasside a marqué un tournant dans l’histoire de la prose arabe, passant d’une forme simple et utilitaire à une forme plus élaborée et philosophique. Cette évolution a été rendue possible grâce aux efforts des écrivains et des intellectuels de l’époque, qui ont contribué à enrichir et à diversifier la littérature arabe.
Plus de connaissances
Pendant la période omeyyade, la prose arabe était principalement utilisée à des fins pratiques et administratives. Les Omeyyades étaient davantage préoccupés par l’expansion de leur empire et la consolidation de leur pouvoir que par le développement littéraire. Cependant, quelques écrivains ont émergé, comme Al-Jahiz, qui a écrit sur divers sujets, y compris la littérature, la grammaire, la théologie et la zoologie.
Avec l’avènement des Abbassides, la littérature arabe a connu une renaissance. La cour abbasside à Bagdad est devenue un centre de culture et d’apprentissage, attirant des savants et des écrivains de tout le monde musulman. Les califes abbassides ont patronné les arts et les lettres, ce qui a stimulé la production littéraire.
Un genre littéraire important qui a émergé à cette époque est le maqama, une forme de prose poétique qui combine la rhétorique, la poésie et la narration. Al-Hariri est l’un des auteurs les plus célèbres de ce genre, avec son ouvrage « Maqamat al-Hariri ».
Les écrivains abbassides ont également contribué au développement de la critique littéraire en Arabie, en analysant les œuvres littéraires de manière approfondie et en les évaluant selon des critères esthétiques et stylistiques.
En conclusion, la transition de l’ère omeyyade à l’ère abbasside a marqué un tournant dans l’histoire de la littérature arabe, avec l’émergence de nouveaux genres littéraires et une plus grande sophistication dans le style et la structure de la prose. Cette période a posé les bases de la littérature arabe moderne et a jeté les bases pour les développements futurs dans ce domaine.
