Réglementation internationale

Divorce en Arabie Saoudite

Les procédures de divorce en Arabie saoudite sont régies par le droit de la famille, qui s’inspire largement de la loi islamique, également connue sous le nom de la charia. La charia est la principale source de législation en Arabie saoudite et elle influence tous les aspects de la vie, y compris le mariage et le divorce. Les procédures de divorce sont souvent complexes et peuvent varier en fonction de divers facteurs tels que le type de mariage, les motifs du divorce et les droits des conjoints.

Types de mariages et de divorces

En Arabie saoudite, il existe principalement deux types de mariages : le mariage contractuel et le mariage coutumier. Le mariage contractuel est officiellement enregistré auprès des autorités et est régi par les lois du pays, tandis que le mariage coutumier est un mariage non officiel qui est souvent célébré conformément aux coutumes tribales et familiales.

En ce qui concerne le divorce, il existe également différents types, notamment le divorce révocable (Talaq), le divorce irrévocable (Talaq al-Bid’ah) et le divorce judiciaire (Tafriq). Le Talaq est le divorce prononcé par le mari de manière révocable, ce qui signifie qu’il peut annuler le divorce pendant la période d’attente (‘iddah), qui est généralement de trois menstruations pour les femmes non ménopausées. Le Talaq al-Bid’ah, en revanche, est un divorce prononcé de manière irrévocable, ce qui signifie qu’il ne peut pas être annulé et nécessite l’intervention d’un juge pour que les conjoints puissent se remarier. Le Tafriq est un divorce judiciaire accordé par un tribunal sur la base de motifs spécifiques, tels que la maltraitance ou l’abandon.

Procédures de divorce

Divorce par Talaq

Le processus de divorce par Talaq commence par l’expression de la volonté du mari de divorcer de sa femme. Selon la loi islamique, le mari peut prononcer le Talaq verbalement, par écrit ou même par le biais de moyens électroniques tels que les messages texte ou les courriels. Cependant, il est souvent recommandé d’avoir des témoins présents au moment du prononcé du Talaq pour des raisons de preuve.

Une fois le Talaq prononcé, la femme entre dans la période d’attente (‘iddah), pendant laquelle elle reste dans le domicile conjugal et ne peut pas se remarier. Pendant cette période, le mari a la possibilité de révoquer le Talaq et de rétablir le mariage sans avoir besoin de procédures supplémentaires. Cependant, si la période d’attente expire sans révocation, le divorce devient irrévocable et la femme peut se remarier après avoir obtenu un certificat de divorce.

Divorce par Talaq al-Bid’ah

Le Talaq al-Bid’ah est un processus plus complexe que le Talaq ordinaire, car il nécessite l’intervention d’un juge pour confirmer le divorce. Après que le mari a prononcé le Talaq al-Bid’ah, la femme entre également dans la période d’attente (‘iddah), pendant laquelle le mari ne peut pas révoquer le divorce de manière informelle. À la fin de la période d’attente, si la femme souhaite se remarier, elle doit obtenir un certificat de divorce délivré par un tribunal.

Divorce judiciaire (Tafriq)

Le divorce judiciaire, ou Tafriq, est généralement initié par la femme pour des raisons telles que la maltraitance, l’abandon ou l’incapacité du mari à remplir ses obligations conjugales. Dans ce cas, la femme dépose une demande de divorce devant le tribunal compétent, qui examine les motifs du divorce et rend sa décision en conséquence. Si le tribunal accorde le divorce, il émet un jugement de divorce qui a le même effet qu’un Talaq al-Bid’ah, rendant le divorce irrévocable et permettant à la femme de se remarier après la période d’attente.

Conséquences du divorce

Après le divorce, les conjoints doivent régler les questions relatives à la garde des enfants, à la pension alimentaire et au partage des biens. En Arabie saoudite, la garde des enfants est généralement attribuée à la mère, sauf dans des circonstances exceptionnelles où le tribunal peut décider autrement dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Le père est tenu de verser une pension alimentaire pour subvenir aux besoins de ses enfants, et le partage des biens est régi par les lois de succession islamiques.

En résumé, les procédures de divorce en Arabie saoudite sont régies par le droit de la famille, qui s’appuie sur la charia pour traiter les questions matrimoniales. Les types de divorces incluent le Talaq révocable, le Talaq irrévocable et le divorce judiciaire, chacun avec ses propres procédures et conséquences. Après le divorce, les conjoints doivent régler les questions relatives à la garde des enfants, à la pension alimentaire et au partage des biens conformément à la loi islamique.

Plus de connaissances

En Arabie saoudite, les procédures de divorce sont profondément enracinées dans la tradition et les enseignements de l’islam, et elles peuvent varier en fonction de divers facteurs, y compris la région, l’origine ethnique et les coutumes familiales. Explorons plus en détail les différentes étapes et aspects des procédures de divorce dans le royaume saoudien.

Mariages et divorces

Mariage contractuel

Le mariage contractuel est le type de mariage le plus courant en Arabie saoudite. Il est officiellement enregistré auprès des autorités compétentes, telles que le ministère saoudien de la Justice, et est régi par les lois du pays, y compris les lois relatives au mariage et au divorce. Ce type de mariage offre aux couples une certaine sécurité juridique et leur donne accès à divers droits et protections prévus par la loi.

Mariage coutumier

Le mariage coutumier, en revanche, est un mariage non officiel qui est souvent célébré conformément aux coutumes tribales et familiales. Bien qu’il n’ait pas de statut légal formel, il est largement pratiqué dans certaines régions d’Arabie saoudite, en particulier dans les zones rurales et parmi les populations tribales. Les mariages coutumiers peuvent être moins contraignants sur le plan légal, mais ils sont souvent considérés comme légitimes sur le plan social et religieux.

Motifs de divorce

Les motifs de divorce en Arabie saoudite peuvent varier en fonction des circonstances et des préoccupations des conjoints. Certains des motifs courants incluent :

  • Incompatibilité conjugale : L’incapacité des conjoints à maintenir une relation harmonieuse et équilibrée peut constituer un motif de divorce en Arabie saoudite.
  • Maltraitance : La maltraitance physique, émotionnelle ou verbale est considérée comme un motif sérieux de divorce, et la victime peut demander le divorce devant un tribunal.
  • Abandon : L’abandon par l’un des conjoints peut également être invoqué comme motif de divorce, surtout s’il persiste pendant une période prolongée.
  • Infidélité : L’infidélité, bien qu’elle soit sévèrement réprimée par la loi islamique, peut être invoquée comme motif de divorce si elle est prouvée devant un tribunal.
  • Incapacité à remplir les obligations conjugales : Si l’un des conjoints est incapable de remplir ses obligations conjugales, telles que la satisfaction des besoins financiers ou émotionnels de la famille, cela peut constituer un motif de divorce.

Procédures de divorce

Les procédures de divorce en Arabie saoudite peuvent être complexes et impliquent souvent une série d’étapes légales et administratives. Voici un aperçu général des principales étapes du processus de divorce :

  1. Demande de divorce : La procédure commence par la demande de divorce, qui peut être déposée par l’un ou les deux conjoints devant un tribunal compétent. La demande doit spécifier les motifs du divorce et être accompagnée de preuves pertinentes, le cas échéant.

  2. Audience devant le tribunal : Une fois la demande de divorce déposée, le tribunal convoque les conjoints pour une audience afin d’examiner les motifs du divorce et de recueillir leurs témoignages. Le tribunal peut également tenter de faciliter une médiation entre les conjoints avant de rendre sa décision.

  3. Période d’attente (‘iddah) : Si le divorce est prononcé, la femme entre dans la période d’attente (‘iddah), pendant laquelle elle reste dans le domicile conjugal et ne peut pas se remarier. La durée de cette période peut varier en fonction de divers facteurs, y compris le type de divorce et les lois applicables.

  4. Exécution du jugement de divorce : Une fois la période d’attente terminée, le tribunal émet un jugement de divorce qui a le même effet qu’un Talaq al-Bid’ah, rendant le divorce irrévocable et permettant aux conjoints de se remarier légalement.

Conséquences du divorce

Après le divorce, les conjoints doivent régler diverses questions liées à la garde des enfants, à la pension alimentaire et au partage des biens. En Arabie saoudite, la garde des enfants est généralement attribuée à la mère, sauf dans des circonstances exceptionnelles où le tribunal peut décider autrement dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Le père est tenu de verser une pension alimentaire pour subvenir aux besoins de ses enfants, et le partage des biens est régi par les lois de succession islamiques.

En résumé, les procédures de divorce en Arabie saoudite sont complexes et variées, et elles sont influencées par les traditions, les enseignements de l’islam et les lois du pays. Les couples envisageant le divorce doivent se familiariser avec les différentes étapes du processus et prendre en compte les conséquences juridiques, sociales et financières de leur décision.

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