Comment fabriquer du compost naturel : Un guide complet
Le compostage est un processus biologique qui transforme les matières organiques en un fertilisant naturel riche en nutriments pour les sols. Ce processus est non seulement bénéfique pour l’environnement, mais aussi économique pour les jardiniers et les agriculteurs qui cherchent à améliorer la qualité de leurs sols de manière durable. Cet article vous guide à travers les étapes essentielles pour fabriquer du compost naturel de manière simple et efficace.
1. Qu’est-ce que le compost ?
Le compost est une matière organique décomposée qui peut être utilisée pour enrichir le sol. Il est constitué principalement de déchets de cuisine (épluchures de légumes, marc de café, coquilles d’œufs) et de déchets verts (herbe coupée, feuilles mortes, tiges de plantes). Ce processus de dégradation est rendu possible grâce à l’action de micro-organismes, de vers de terre et de divers insectes qui transforment ces matériaux en humus.
Le compostage est un moyen efficace de recycler les déchets organiques, réduisant ainsi la quantité de déchets envoyés dans les décharges, tout en améliorant la fertilité du sol, l’aération et la capacité de rétention d’eau.
2. Les principes de base du compostage
Avant de se lancer dans la fabrication de compost, il est important de comprendre les principes de base du processus. Le compostage repose sur trois facteurs essentiels :
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Les matériaux organiques : Ceux-ci doivent être variés et équilibrés en termes de carbone et d’azote. Les matériaux riches en carbone (appelés « bruns ») et ceux riches en azote (appelés « verts ») doivent être mélangés pour favoriser la décomposition. Une bonne proportion est d’environ 2 parts de matériaux bruns pour 1 part de matériaux verts.
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L’humidité : Le compost doit être maintenu humide, mais pas détrempé. Un compost trop sec ralentira le processus de dégradation, tandis qu’un compost trop humide risque de fermenter et d’émettre des odeurs désagréables.
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L’aération : Il est essentiel que le compost soit bien aéré pour éviter l’accumulation de gaz malodorants et pour accélérer la dégradation des matières organiques. Un compost mal aéré sera plus lent à se décomposer et pourrait développer une odeur de pourriture.
3. Quels matériaux utiliser pour faire du compost ?
Tous les déchets organiques ne conviennent pas à la fabrication du compost. Voici les principaux matériaux à utiliser et ceux à éviter.
Matériaux recommandés (verts et bruns) :
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Matériaux riches en azote (verts) :
- Épluchures de légumes et de fruits
- Marc de café
- Restes de thé
- Coquilles d’œufs écrasées
- Herbe coupée
- Fleurs fanées
- Déchets de jardin frais (plantes coupées, mauvaises herbes sans graines)
- Fumier d’animaux herbivores (chèvres, chevaux, vaches)
- Déchets alimentaires (sans matières grasses ni produits laitiers)
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Matériaux riches en carbone (bruns) :
- Feuilles mortes
- Paille, foin
- Branches fines et brindilles
- Coquilles de noix
- Carton déchiqueté
- Papier non imprimé (éviter le papier brillant ou couché)
- Sciure de bois (non traitée)
- Copeaux de bois
Matériaux à éviter :
- Déchets d’animaux carnivores : Les restes de viande, de poisson et de produits laitiers ne doivent pas être compostés, car ils attirent les nuisibles et ralentissent le processus de dégradation.
- Plantes malades : Les plantes malades ou infestées de parasites peuvent propager des maladies dans le compost.
- Matières grasses et huiles : Les graisses, huiles et produits frits ne se décomposent pas bien et peuvent causer des odeurs désagréables.
- Plastique et matériaux synthétiques : Tout matériau non biodégradable comme le plastique, le verre ou le métal ne doit pas être ajouté au compost.
4. Comment faire du compost chez soi ?
Étape 1 : Choisir un endroit pour le compost
Le compost peut être fabriqué dans un composteur de jardin, une simple pile ou un bac à compost. Si vous avez de l’espace, vous pouvez opter pour une pile de compost que vous retournez régulièrement. Si vous manquez d’espace, un composteur fermé ou un bac à compost peut être une meilleure option.
L’emplacement idéal est à l’ombre, à l’abri du vent direct et dans un endroit où l’humidité peut être facilement contrôlée.
Étape 2 : Créer une base aérée
Commencez par disposer une couche de matériaux bruns comme des brindilles ou des feuilles mortes, environ 15 cm d’épaisseur, pour assurer une bonne aération au fond du composteur. Cela permet à l’air de circuler et aide à la décomposition des matières organiques.
Étape 3 : Ajouter les matières organiques
Alternez les couches de matériaux verts (azote) et bruns (carbone). Par exemple, commencez par une couche de matières brunes, puis ajoutez une couche de déchets alimentaires ou de gazon. Il est essentiel de maintenir un bon équilibre entre les deux types de matières pour que le compost soit bien aéré et se décompose efficacement.
Étape 4 : Arroser le compost
Le compost doit être maintenu humide. Si vous ajoutez des matériaux secs, il peut être nécessaire de les arroser légèrement. Évitez toutefois de rendre le compost trop mouillé, car cela peut provoquer des mauvaises odeurs et ralentir le processus de compostage.
Étape 5 : Retourner le compost
Pour aider à l’aération et accélérer la décomposition, retournez le compost régulièrement. Cela permet d’introduire de l’oxygène dans les couches inférieures et de mélanger les matériaux. Un retournement tous les 2 à 3 semaines est idéal.
Étape 6 : Attendre la décomposition
Le compost sera prêt en 3 à 6 mois, en fonction des conditions climatiques, du type de matériaux utilisés et de la fréquence des retournements. Lorsque le compost est terminé, il doit avoir une texture friable, une couleur brune sombre et un parfum agréable de terre.
5. Comment savoir si le compost est prêt ?
Le compost est prêt à être utilisé lorsque plusieurs signes sont visibles :
- Apparence : Le compost doit ressembler à de la terre sombre et friable, sans morceaux reconnaissables des matériaux d’origine.
- Odeur : Un compost prêt ne doit pas dégager de mauvaises odeurs. Il doit avoir une odeur de terre fraîche.
- Température : Si vous insérez un thermomètre dans le compost, la température doit être proche de la température ambiante après plusieurs mois de dégradation.
6. Utilisation du compost
Une fois votre compost prêt, vous pouvez l’utiliser pour enrichir votre jardin. Le compost améliore la structure du sol, aide à la rétention d’humidité et apporte des nutriments essentiels aux plantes. Il peut être mélangé au sol avant la plantation ou utilisé comme paillis autour des plantes pour éviter l’évaporation de l’eau et limiter la croissance des mauvaises herbes.
Le compost peut également être utilisé pour nourrir les plantes en pot, en l’incorporant au terreau. Il est particulièrement bénéfique pour les plantes en pots, qui ont souvent des besoins nutritionnels plus élevés.
7. Avantages du compostage naturel
Le compostage naturel présente de nombreux avantages pour l’environnement, le jardinier et le sol :
- Réduction des déchets : Le compostage permet de réduire la quantité de déchets organiques envoyés dans les décharges, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- Amélioration de la qualité du sol : Le compost améliore la structure du sol, augmente sa capacité à retenir l’humidité et fournit des nutriments essentiels aux plantes.
- Ressource gratuite : En fabriquant votre propre compost, vous réduisez les coûts liés à l’achat d’engrais chimiques et autres produits de jardinage.
- Réduction de l’utilisation des engrais chimiques : En remplaçant les engrais chimiques par du compost, vous favorisez un jardinage plus respectueux de l’environnement.
Conclusion
Le compostage naturel est une méthode simple, efficace et écologique pour enrichir votre jardin tout en réduisant votre empreinte écologique. En suivant les étapes décrites dans cet article, vous pouvez transformer vos déchets organiques en un compost riche et bénéfique pour vos plantes. Le compostage est également un excellent moyen de participer activement à la réduction des déchets et de favoriser un jardinage durable.
