Causes du Saignement Intestinal

Le saignement intestinal, médicalement connu sous le nom d’hémorragie gastro-intestinale, peut résulter de diverses causes, allant des affections bénignes aux maladies graves. Voici huit causes potentielles de saignement intestinal :

1. Les ulcères gastriques ou duodénaux : Les ulcères sont des plaies ouvertes qui se forment dans la muqueuse de l’estomac ou du duodénum, la première partie de l’intestin grêle. Lorsqu’un ulcère saigne, il peut entraîner un saignement gastro-intestinal.

2. La maladie inflammatoire de l’intestin (MII) : La maladie de Crohn et la colite ulcéreuse sont deux types de MII qui provoquent une inflammation chronique du système digestif. L’inflammation peut endommager la paroi intestinale, entraînant des saignements.

3. Les hémorroïdes : Les hémorroïdes sont des veines enflées dans la région anale et rectale. Lorsqu’elles saignent, elles peuvent provoquer des saignements lors des selles.

4. Les fissures anales : Une fissure anale est une petite déchirure dans la muqueuse de l’anus. Ces fissures peuvent saigner pendant ou après les selles.

5. Les polypes intestinaux : Les polypes sont des excroissances non cancéreuses qui peuvent se former dans le côlon ou le rectum. Bien que la plupart des polypes soient bénins, certains peuvent saigner et, dans de rares cas, se transformer en cancer.

6. Les infections intestinales : Les infections bactériennes, virales ou parasitaires peuvent provoquer une inflammation de l’intestin, entraînant des saignements. Par exemple, l’infection à Helicobacter pylori peut causer des ulcères et des saignements gastriques.

7. Les diverticuloses : Les diverticules sont de petites poches qui se forment dans la paroi du côlon. Lorsqu’elles s’inflamment ou saignent, cela peut entraîner un saignement intestinal.

8. Les cancers digestifs : Le cancer du côlon, du rectum, de l’estomac ou d’autres parties du système digestif peut provoquer des saignements intestinaux. Le saignement peut être causé par la tumeur elle-même ou par des lésions ulcéreuses associées.

Ces huit causes sont parmi les plus courantes, mais il en existe d’autres, notamment les lésions traumatiques, les troubles de la coagulation sanguine, les effets secondaires de certains médicaments et les maladies vasculaires. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé si vous présentez des symptômes de saignement intestinal, tels que des selles sanglantes, des douleurs abdominales ou une fatigue inexplicable, afin de déterminer la cause sous-jacente et de recevoir un traitement approprié.

Bien sûr, explorons chaque cause plus en détail :

1. Ulcères gastriques ou duodénaux : Ces ulcères se forment lorsqu’il y a un déséquilibre entre les facteurs de protection de la muqueuse gastrique et les facteurs qui la détériorent, tels que l’acide gastrique, les enzymes digestives et les agents irritants comme l’alcool et les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales, des brûlures d’estomac, des nausées, des vomissements et des selles noires et goudronneuses en cas de saignement.

2. Maladie inflammatoire de l’intestin (MII) : La maladie de Crohn et la colite ulcéreuse sont des maladies auto-immunes caractérisées par une inflammation chronique du système digestif. Les symptômes peuvent varier en fonction de la localisation et de la sévérité de l’inflammation, mais ils incluent souvent des douleurs abdominales, des diarrhées sanglantes, de la fièvre, une perte de poids et une fatigue persistante.

3. Hémorroïdes : Les hémorroïdes sont classées en deux types : internes et externes. Les hémorroïdes internes se forment à l’intérieur de l’anus et peuvent saigner lors des selles. Les hémorroïdes externes se forment à l’extérieur de l’anus et peuvent causer de l’inconfort, des démangeaisons et des saignements lors du passage des selles.

4. Fissures anales : Les fissures anales sont généralement causées par un traumatisme au niveau de l’anus, comme des selles dures ou des rapports sexuels anaux. Elles provoquent souvent des douleurs intenses pendant et après les selles, ainsi que des saignements.

5. Polypes intestinaux : Les polypes sont généralement asymptomatiques, mais certains peuvent saigner, provoquer des douleurs abdominales, des changements dans les habitudes intestinales et, dans de rares cas, une obstruction intestinale. Le risque de cancer colorectal est augmenté chez les personnes ayant des antécédents de polypes.

6. Infections intestinales : Les infections bactériennes, virales ou parasitaires peuvent provoquer une inflammation aiguë de la muqueuse intestinale, entraînant des symptômes tels que des diarrhées, des crampes abdominales, de la fièvre et des saignements dans les cas graves.

7. Diverticuloses : Les diverticules sont des petites hernies qui se forment dans la paroi du côlon, souvent liées à une alimentation pauvre en fibres. Lorsqu’ils s’inflamment ou saignent, cela peut provoquer une affection appelée diverticulite, caractérisée par des douleurs abdominales, de la fièvre, des changements dans les habitudes intestinales et parfois des saignements.

8. Cancers digestifs : Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus courants pouvant provoquer des saignements intestinaux. Les autres cancers digestifs comprennent le cancer de l’estomac, le cancer de l’œsophage, le cancer du foie et le cancer du pancréas. Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales persistantes, des changements dans les habitudes intestinales, une perte de poids inexpliquée, de la fatigue et des saignements rectaux.

Dans tous les cas, un diagnostic précis est essentiel pour déterminer la cause sous-jacente du saignement intestinal et pour élaborer un plan de traitement approprié. Cela peut impliquer des tests tels que la coloscopie, la sigmoïdoscopie, les analyses de selles, les tests sanguins et parfois des examens d’imagerie médicale comme la tomodensitométrie (TDM) ou l’endoscopie. Le traitement dépendra de la cause spécifique du saignement et peut inclure des médicaments, des interventions endoscopiques, une chirurgie ou d’autres thérapies spécifiques à la condition diagnostiquée.