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Biais logiques: Éviter erreurs raisonnement

Les biais logiques, ou les « fallacies » en anglais, sont des erreurs de raisonnement qui peuvent fausser notre pensée et nous amener à des conclusions erronées. Voici huit exemples courants de ces biais logiques :

  1. Argument ad hominem : C’est lorsque quelqu’un attaque la personne qui présente l’argument plutôt que l’argument lui-même. Par exemple, dire que les idées d’une personne sont fausses simplement parce qu’elle est stupide ou peu fiable, plutôt que de critiquer les arguments qu’elle présente.

  2. Appel à l’émotion : C’est lorsque quelqu’un utilise des émotions pour manipuler ou influencer une discussion plutôt que de se fier à des faits et à la logique. Par exemple, en utilisant des images choquantes pour soutenir un argument plutôt que des données factuelles.

  3. Faux dilemme : C’est lorsqu’on présente une situation comme s’il n’y avait que deux options possibles, alors qu’en réalité, il pourrait y en avoir beaucoup plus. Par exemple, dire que vous devez choisir entre être pour ou contre quelque chose, alors qu’il pourrait y avoir une troisième option que vous n’avez pas considérée.

  4. Pétition de principe : C’est lorsqu’on assume comme vrai ce qui doit être prouvé dans l’argument lui-même. Par exemple, dire que quelque chose est vrai parce que cela a toujours été vrai, sans fournir d’autres preuves pour le soutenir.

  5. Argument de l’homme de paille : C’est lorsqu’on déforme ou simplifie l’argument de quelqu’un pour le rendre plus facile à réfuter. Par exemple, en exagérant ou en déformant les positions de quelqu’un pour rendre plus facile de les discréditer.

  6. Argument du faux consensus : C’est lorsqu’on suppose que la majorité des gens pensent de la même manière que nous. Par exemple, en supposant que parce que nos amis et notre famille pensent de la même manière, alors c’est probablement la bonne façon de penser.

  7. Argument de l’autorité : C’est lorsqu’on utilise l’opinion d’une autorité comme preuve de la vérité d’un argument, même si cette autorité n’est pas spécialisée dans le domaine en question. Par exemple, en disant que quelque chose est vrai parce qu’un expert l’a dit, même si cet expert n’est pas qualifié pour parler de ce sujet spécifique.

  8. Corrélation n’implique pas causalité : C’est lorsqu’on suppose qu’il y a un lien de cause à effet entre deux événements simplement parce qu’ils se produisent en même temps ou l’un après l’autre. Par exemple, en supposant que parce que deux événements sont corrélés, l’un doit avoir causé l’autre, alors qu’il pourrait y avoir d’autres facteurs en jeu.

Ces biais logiques sont importants à reconnaître et à éviter lors de la pensée critique et de l’analyse des arguments. En les comprenant mieux, on peut améliorer notre capacité à penser de manière rationnelle et à prendre des décisions éclairées.

Plus de connaissances

Bien sûr, plongeons plus en profondeur dans chacune de ces fallacies pour mieux comprendre leur fonctionnement et leur impact sur notre pensée :

  1. Argument ad hominem :
    Cette erreur de raisonnement se produit lorsque quelqu’un attaque la personne présentant l’argument au lieu de critiquer l’argument lui-même. Cela peut inclure des attaques sur le caractère, les motivations, l’apparence ou tout autre aspect personnel de la personne plutôt que de se concentrer sur les idées qu’elle avance. L’argument ad hominem est une tactique rhétorique courante mais peu convaincante, car elle n’adresse pas directement les points de l’argument en question.

  2. Appel à l’émotion :
    L’appel à l’émotion vise à susciter des sentiments tels que la peur, la colère, la pitié ou l’enthousiasme pour influencer le raisonnement de l’audience. Cette technique peut être utilisée pour contourner la logique et persuader les gens d’adopter une position sans nécessiter une analyse critique des faits. Bien qu’il puisse être efficace pour mobiliser un public, il est souvent considéré comme manipulatoire et peu fiable.

  3. Faux dilemme :
    Le faux dilemme consiste à présenter une situation comme s’il n’y avait que deux options possibles, alors qu’en réalité, il pourrait y en avoir beaucoup plus. Cette technique force souvent un choix entre deux extrêmes, ignorant les nuances et les alternatives potentielles. Reconnaître un faux dilemme permet d’explorer des solutions plus diversifiées et créatives à un problème donné.

  4. Pétition de principe :
    Aussi connue sous le nom de circularité argumentative, cette erreur de raisonnement se produit lorsqu’on suppose comme vrai ce qui doit être prouvé dans l’argument lui-même. Au lieu de fournir des preuves indépendantes pour soutenir une affirmation, la pétition de principe se contente de réaffirmer la même idée sous une forme légèrement différente. Cela crée une impression de validité sans réellement étayer l’argument.

  5. Argument de l’homme de paille :
    L’argument de l’homme de paille implique la déformation ou la simplification de l’argument de l’adversaire pour le rendre plus facile à réfuter. Plutôt que de s’attaquer à la position réelle de quelqu’un, cette technique attaque une version faible ou distordue de cette position. Cela détourne l’attention des véritables enjeux et rend la discussion moins productive.

  6. Argument du faux consensus :
    L’argument du faux consensus repose sur l’idée que la majorité des gens pense de la même manière que nous. Cela peut conduire à une complaisance intellectuelle, où l’on suppose que notre point de vue est automatiquement correct simplement parce qu’il est partagé par d’autres. Cette erreur peut être particulièrement problématique dans les situations où des points de vue minoritaires sont ignorés ou marginalisés.

  7. Argument de l’autorité :
    L’argument de l’autorité se fonde sur l’opinion d’une figure d’autorité pour soutenir un argument, même si cette autorité n’est pas nécessairement compétente dans le domaine en question. Plutôt que de s’appuyer sur des preuves empiriques ou des arguments solides, cette technique repose sur la renommée ou le prestige de l’individu pour convaincre. Cependant, le fait qu’une personne soit experte dans un domaine ne garantit pas que toutes ses opinions sont correctes.

  8. Corrélation n’implique pas causalité :
    Reconnaître que la corrélation n’implique pas nécessairement une relation de cause à effet est essentiel pour une pensée critique. Deux événements peuvent être corrélés sans que l’un ne cause l’autre. Cette erreur de raisonnement peut conduire à des conclusions erronées si d’autres facteurs pertinents ne sont pas pris en compte. Il est donc important d’examiner attentivement les preuves disponibles avant de tirer des conclusions définitives.

En comprenant ces biais logiques et en les évitant, nous pouvons améliorer notre capacité à penser de manière critique, à analyser les arguments de manière objective et à prendre des décisions informées.

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