Aston Martin DB7 (1993-2004) : Un chef-d’œuvre automobile
L’Aston Martin DB7, lancée en 1993, représente un tournant majeur dans l’histoire de la marque britannique. Bien qu’Aston Martin ait été sous la direction de Ford à l’époque, le DB7 a marqué un renouveau pour le constructeur de voitures de luxe, combinant performance, esthétique et raffinement dans un modèle qui allait définir une génération de voitures de grand tourisme. Ce modèle a été produit de 1993 à 2004 et est rapidement devenu une icône du design automobile des années 90, tout en offrant des caractéristiques techniques impressionnantes pour son époque.

Conception et développement du DB7
L’histoire du DB7 commence avec une vision ambitieuse de Tom Walkinshaw, un ingénieur et homme d’affaires réputé pour son implication dans le sport automobile, notamment en Europe. Walkinshaw voulait créer une voiture de grand tourisme (GT) basée sur le même châssis que le Jaguar XJS, qu’il pilotait dans le Championnat européen des voitures de tourisme. Il a donc cherché un designer capable de concevoir une voiture à la fois performante et esthétiquement remarquable. Le choix s’est porté sur un jeune designer talentueux, Ian Callum, qui allait plus tard marquer l’industrie avec ses créations. Callum a eu l’idée de concevoir une voiture avec des lignes organiques et une silhouette élégante, tout en réduisant les coûts de production en utilisant des composants existants.
En 1993, Aston Martin, alors en grande partie sous la houlette de Ford avec une participation de 75 %, a donné son feu vert pour la production du DB7. Bien que certains éléments de la voiture, tels que les clignotants, les poignées de porte et les feux arrière, provenaient de la Mazda, cela n’a pas entaché le succès de la voiture. Le DB7 a été lancé au Salon de l’auto de Genève en 1993, où il a immédiatement séduit le public par ses formes arrondies et son design soigné.
L’Aston Martin DB7 marquait une nouvelle ère pour le constructeur, avec un modèle plus accessible que ses prédécesseurs, mais qui ne compromettait en rien le luxe et la performance auxquels les clients d’Aston Martin étaient habitués.
Design et caractéristiques extérieures
Le design extérieur de la DB7 est à la fois intemporel et moderne, un équilibre parfait entre l’élégance britannique traditionnelle et les influences contemporaines. Sa calandre spécifique, plus étroite que celle de la Vantage, et ses phares recouverts de verre transparent lui confèrent un look distinctif. La silhouette de la voiture est marquée par un toit court et incliné, et un pare-brise rabaissé, accentuant son profil dynamique. La ligne arrière s’achève par un hayon incliné, caractéristique des coupés de luxe.
La carrosserie de la DB7 a été pensée pour offrir une aérodynamique optimale, avec un coefficient de traînée (Cd) de seulement 0,31, un chiffre qui contribuait à ses excellentes performances en vitesse de croisière.
Intérieur : Luxe et confort
À l’intérieur, l’Aston Martin DB7 offrait une expérience de conduite inégalée, digne d’une voiture de grand tourisme. L’habitacle était un mélange parfait de luxe et de sportivité, avec des sièges en cuir de haute qualité, des finitions bois, et une console centrale sophistiquée. Toutefois, certains détails moins raffinés, comme les boutons empruntés au modèle Ford Fiesta pour le réglage des rétroviseurs, ont été critiqués par les puristes qui s’attendaient à une qualité irréprochable dans chaque élément de la voiture.
Malgré ces petits compromis, l’intérieur de la DB7 témoignait de la recherche du luxe à l’anglaise, avec une attention particulière portée aux matériaux et à l’assemblage. Les conducteurs et passagers pouvaient savourer le confort d’un intérieur spacieux, parfaitement isolé des bruits extérieurs, avec une ergonomie qui privilégiait le confort lors des longues distances tout en offrant des sensations de conduite inoubliables.
Performances et motorisation
Sous le capot, l’Aston Martin DB7 était propulsée par un moteur Jaguar de 3,2 litres, suralimenté par un compresseur. Ce moteur six cylindres en ligne développait une puissance de 340 chevaux (250 kW) à 5 600 tours par minute, permettant à la voiture de passer de 0 à 100 km/h en seulement 6,9 secondes. À l’époque, ces performances étaient impressionnantes, offrant une vitesse de pointe de 257 km/h (160 mph), une vitesse qui mettait la DB7 sur un pied d’égalité avec les autres grands noms du secteur du luxe automobile.
Le moteur était couplé à une transmission automatique à quatre vitesses, garantissant une conduite souple et agréable, notamment sur autoroute. Le DB7 était également équipé d’un système de freinage à disques ventilés à l’avant et de disques simples à l’arrière, assurant une sécurité optimale et une gestion de la performance en toutes circonstances. Les dimensions de la voiture (longueur de 4630 mm et largeur de 1821 mm) lui permettaient d’être stable à haute vitesse, tout en offrant une bonne maniabilité dans les virages.
Le DB7 reposait sur un châssis rigide qui garantissait un excellent comportement sur route tout en préservant une conduite confortable, un compromis rare dans les voitures de grand tourisme de cette époque. Le système de suspension indépendant à l’avant et à l’arrière permettait de maximiser l’adhérence tout en offrant un confort de conduite exceptionnel.
Dimensions et poids
Les dimensions de la DB7 étaient conçues pour offrir à la fois une stabilité optimale et une certaine compacité pour une conduite sportive. La voiture mesurait 4630 mm de long, 1821 mm de large, et 1267 mm de hauteur, ce qui en faisait un véhicule relativement compact pour un coupé de luxe. Avec un poids à vide de 1650 kg, la DB7 était légère par rapport à d’autres voitures de sa catégorie, ce qui lui permettait de bénéficier d’une excellente performance et d’une meilleure réactivité sur la route.
Le DB7 disposait également d’un volume de coffre de 178 litres, offrant ainsi un espace suffisant pour les bagages lors de longs trajets tout en maintenant une silhouette élégante.
Économie de carburant et émissions
En termes de consommation de carburant, la DB7 était relativement raisonnable pour un véhicule de cette puissance et de cette catégorie. En conduite combinée, elle affichait une consommation de 15,2 mpg US (environ 15,5 L/100 km), ce qui était acceptable pour un moteur de 340 chevaux. Cependant, la consommation en ville et l’autonomie sur autoroute restaient des éléments à prendre en compte pour les propriétaires désireux d’effectuer de longs trajets.
Les émissions de CO2 étaient de 370 g/km, un chiffre relativement élevé par rapport aux standards actuels, mais qui était normal pour une voiture de performance de cette époque.
Conclusion : Un succès incontournable
L’Aston Martin DB7 est sans conteste l’une des voitures les plus emblématiques des années 90. Sa combinaison unique de design élégant, de performances exceptionnelles et de luxe britannique en a fait un véritable chef-d’œuvre, acclamé par les passionnés d’automobiles et les collectionneurs du monde entier. Produit pendant plus d’une décennie, le DB7 est devenu un modèle de référence pour Aston Martin et a ouvert la voie à de futures créations iconiques de la marque, comme le DB9 et le V12 Vantage.
En dépit de ses petites imperfections, notamment en ce qui concerne certains éléments de finition, la DB7 a su conquérir les cœurs des automobilistes exigeants et reste, encore aujourd’hui, une voiture de collection prisée pour son charme intemporel et sa place dans l’histoire de l’automobile.