L’accord de Schengen, souvent désigné simplement sous le nom de Schengen, est un accord conclu en 1985 dans la ville de Schengen au Luxembourg entre cinq des membres de la Communauté économique européenne (CEE), à savoir la Belgique, la France, l’Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas. Cet accord, nommé d’après la ville où il a été signé, a établi les bases de la suppression des contrôles aux frontières intérieures entre les États signataires et la mise en place d’un espace de libre circulation des personnes.
L’objectif principal de l’accord de Schengen était de promouvoir la libre circulation des personnes au sein de l’Europe, en éliminant les obstacles physiques et administratifs aux frontières intérieures. Il visait à faciliter les déplacements transfrontaliers pour les citoyens des États membres et à renforcer la coopération en matière de sécurité entre les autorités des pays participants.
Une étape importante dans la mise en œuvre de l’accord de Schengen a été la suppression des contrôles aux frontières intérieures entre les pays signataires. Cela signifie que les personnes peuvent voyager d’un pays à l’autre sans avoir à subir de contrôles systématiques à chaque frontière. Cependant, les contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen sont renforcés pour assurer la sécurité et empêcher l’entrée de personnes non autorisées.
L’accord de Schengen a également établi des règles communes en matière de visas pour les courts séjours dans l’espace Schengen. Les ressortissants de pays tiers peuvent généralement voyager dans l’espace Schengen pour une période maximale de 90 jours sur une période de 180 jours sans avoir besoin de visa, sous réserve de certaines conditions. Cependant, les citoyens de l’Union européenne (UE) et de l’Espace économique européen (EEE) bénéficient d’une plus grande liberté de circulation à l’intérieur de l’espace Schengen.
En plus de la libre circulation des personnes, l’accord de Schengen a également facilité la coopération policière et judiciaire entre les États membres. Il a établi un système d’information Schengen (SIS) qui permet aux autorités compétentes d’échanger des informations sur les personnes recherchées, les objets volés et d’autres questions pertinentes dans le cadre de la coopération policière et judiciaire.
Depuis sa création, l’accord de Schengen a connu plusieurs élargissements, avec l’adhésion de nouveaux États membres à l’espace Schengen. Ces adhésions ont été soumises à des critères stricts en matière de sécurité des frontières, de coopération policière et judiciaire, et de respect des droits fondamentaux. Actuellement, l’espace Schengen compte 26 États membres, dont 22 sont des États membres de l’UE et 4 sont des pays associés à Schengen.
Cependant, l’accord de Schengen n’est pas exempt de défis et de controverses. Les préoccupations liées à la sécurité et à la gestion des frontières ont été soulevées à plusieurs reprises, en particulier dans le contexte de la crise migratoire en Europe. Certains États membres ont rétabli temporairement les contrôles aux frontières intérieures pour faire face à des situations d’urgence, ce qui a remis en question le principe de libre circulation au sein de l’espace Schengen.
Malgré ces défis, l’accord de Schengen demeure l’un des piliers de l’intégration européenne et de la construction d’un espace de liberté, de sécurité et de justice. Il incarne les valeurs de coopération et de solidarité entre les États membres de l’UE et contribue à renforcer les liens entre les peuples européens. En tant que tel, l’accord de Schengen reste un élément central de l’identité européenne et un symbole de l’unité dans la diversité.
Plus de connaissances
L’accord de Schengen, signé en 1985 et entré en vigueur en 1995, a été une étape majeure dans l’intégration européenne, favorisant la libre circulation des personnes au sein de l’Union européenne (UE) et de l’Espace économique européen (EEE). Il tire son nom de la ville luxembourgeoise de Schengen où il a été signé, marquant ainsi un tournant dans la manière dont les frontières étaient perçues en Europe.
L’objectif principal de l’accord était de supprimer les contrôles aux frontières intérieures entre les pays signataires, créant ainsi un espace commun de libre circulation des personnes. À cette fin, les pays signataires se sont engagés à renforcer la coopération en matière de sécurité et à harmoniser leurs politiques en matière d’immigration et de visas.
L’accord de Schengen a également institué des mécanismes de coopération policière et judiciaire, notamment la création du Système d’information Schengen (SIS). Ce système permet aux autorités des États membres de partager des informations sur les personnes recherchées, les véhicules volés et d’autres éléments pertinents pour la sécurité publique.
Depuis son entrée en vigueur, l’accord de Schengen a été étendu à de nouveaux membres, ce qui a élargi l’espace Schengen et renforcé sa portée. Des pays tels que l’Espagne, le Portugal, la Grèce et d’autres ont rejoint l’accord, amplifiant ainsi son impact sur la libre circulation des personnes en Europe.
Toutefois, l’accord de Schengen n’est pas sans ses défis. La crise migratoire de 2015 a mis en lumière les limites de l’accord en matière de gestion des flux migratoires et de protection des frontières extérieures de l’UE. Certains États membres ont rétabli temporairement les contrôles aux frontières intérieures pour faire face à l’afflux de migrants, ce qui a entraîné des tensions au sein de l’UE et remis en question l’avenir de l’accord de Schengen.
Malgré ces défis, l’accord de Schengen reste un pilier de l’intégration européenne et un symbole de l’unité européenne. Il incarne les valeurs de liberté, de solidarité et de coopération qui sont au cœur du projet européen. En dépit des obstacles, l’accord de Schengen continue de favoriser les échanges culturels, économiques et sociaux entre les pays européens, contribuant ainsi à renforcer les liens entre les peuples et à promouvoir la paix et la prospérité en Europe.